vineri, 3 octombrie 2014

Pierre Corneille - Le Cid

1.LA VIE DE PIERRE  CORNEILLE

                   Pierre  Corneille, aussi appelé "le grand Corneille" ou "Corneille l'aîne", est  l'un de plus connu   dramaturg et poète de la literature française du XVIIᵉ  siècle. Était  né   à   Rouen   le   juin  1606  dans une  famille  de  petite  bourgeoisie  qui  avait accédé aux charges administratives ou judiciaires: Son père, Pierre Corneille, était avocat du Roi à la table de marbre de Normandie et maître particulier des eaux et forêts du Vicomté de Rouen. Sa mère, Marthe Le Pesant de Bois-Guilbert était également de noble famille. Ils eurent sept enfants et Pierre Corneille en était l'aîné, le cadet ayant vingt-trois ans de moins que lui. Le berceau de la famille Corneille est situé à Conches-en-Ouche où les Corneille sont agriculteurs et marchands tanneurs.Dans la famille Corneille, trois devinrent auteurs célèbres, Pierre Corneille, Thomas Corneille, un de ses petits frères qui composa la pièce à grand succès " La Devineresse " et leur neveu, le célèbre Fontenelle, fils de l'une de leurs petites soeurs, Marthe, Madame de Fontenelle. Il fait de brillantes études secondaires au Collège de Bourbon tenu par les Jésuites. Il remporte plusieurs prix et se découvre une passion pour l'éloquence des stoïciens latins et pour le théâtre que les jésuites font couramment pratiquer à leurs élèves dans un but pédagogique.[]
                      Puis, comme tous les aînés Corneille, il fait des études de droit. Il prête serment comme avocat le 18 juin 1624 au Parlement de Rouen.] En 1628 son père lui achète pour 11 600 livres deux offices d'avocat du roi, au siège des Eaux et Forêts et à l'amirauté de France à la Table de marbre de Rouen. Il prend ses fonctions le 16 février 1629. Timide et peu éloquent, il renonce à plaider. Tout en continuant son métier d'avocat, qui lui apporte les ressources financières nécessaires pour nourrir sa famille de six enfants[], il se tourne alors vers l'écriture et le théâtre dont ses personnages lui permettent de retrouver la vocation d'orateur qui lui faisait défaut comme plaideur.]
                En 1635, première représentation de sa nouvelle pièce, la comédie " La Place Royale ", qui fut très bien reçu. Pierre Corneille aimait donner comme titres, les noms des endroits les plus fréquentés de l'époque, ce qui plaisait bien au public. En année 1635, le  Cardinal  de  Richelieu ayant apprécié les louanges de Corneille, demanda a celui-ci de se joindre à ses quatre auteurs, M.Boisrobert (abbé de Châtillon-sur-Seine, l'aumônier du Roi et Conseiller d'État), M. Collelet, M. de L'Estoile (fils du grand audiencier qui écrivit ses mémoires) et  M.Rotrou, pour composer les pièces qu'il demandait, car  Richelieu était un passionné de théâtre. Ce fut appelé " Les Pièces des Cinq Auteurs ". Pierre Corneille, étant dans le besoin financièrement, accepta vivement l'offre du Cardinal, qui commanda les pièces et les fit représenter devant le Roi, Louis XIII  et la cour. Une des plus grande pièce fut la comédie " Thuileries ", et sa première représentation fut le 4 mars 1635 devant la Reine Anne d'Autriche à l'Arsenal. Ce fut sur la pièce " Thuileries " que Corneille eut l'audace de changer le troisième acte, ce qui déplut à Richelieu qui lui fit rappeler qu'il lui devait soumission. Corneille déçu de cette remarque et étant moins payé que les autres auteurs, démissionna en prétextant son devoir de famille à Rouen.
                    D'aprés la representation de L'Illusion comique,  il faillit abandonner sa vocation de poète mais une nouvelle rencontre sur Rouen,l'ancien secrétaire des commandements de la Reine-mère,Marie de Médicis, l'en dissuada. M. de Chalon lui souffla l'idée de s'inspirer du théâtre espagnol en traduisant des oeuvres de Guillen de Castro. C'est ainsi qu'il composa sa plus grande oeuvre " Le Cid",avec lequel commence une trés dure "guerre", entre Corneille et le Cardinal.Le 12 janvier 1639, Corneille revient sur Paris. Pendant la " guerre " des auteurs, Corneille avait décidé de partir à Rouen. Le 12 février 1639, le père de  Corneille , mourut à Rouen, profondément touché, deviant le nouveau chef de famille, soutenant ainsi sa mère et ses frères et soeurs.
                       En 1640, Pierre Corneille tomba passionnément amoureux d'une jeune fille, nommée Marie, fille de Mathieu de Lampière, Lieutenant Général des Andelys, en Normandie. Pensant qu'il ne pourrait jamais l'épouser, il commença à se morfondre. Le Cardinal le voyant ainsi, lui demanda ce qu'il le tourmentait autant. Étrange retournement de Richelieu qui ordonna à Mathieu de Lamperière de se présenter à Paris. La demande en mariage fut acceptée et célébrée la même année. Le lieutenant avait une seconde fille, Marguerite, et le frère de de notre auteur, Thomas Corneille, en tomba passionnément amoureux et le père de celle-ci du accepter une deuxième demande en mariage.  Corneille et son épouse  partirent pour Rouen pour y passer leurs nuits de noces et leur vie. Ils vécurent dans la maison familiale ayant comme voisin mitoyen, le jeune couple,  son frère, et son épouse. Les deux frères devinrent de plus en plus liés suite à leur mariage avec les deux soeurs. De son mariage, Pierre eut six enfants, deux filles et quatre garçons dont deux garçons mouront prématurément. L'auteur continua d'écrire, et même-si fut refuse le premier fois, en 1647 a étét accépté à l'Academie française.
En 1658, la mère de Corneille  mourut à Rouen. Suite aux grands succès de ses dernières pièces, et ayant de plus en plus de responsabilités sur Paris, décida dans le courant de l'année 1662, de rester dans la capitale et de faire venir son frère auprès de lui. À la fin de cette année, Thomas  arriva donc à Paris. En 1667, une événement trés tragique, la mort du Charles, le troisième fils à l'âge de quatorze ans, au siège de Grave mit Corneille  et sa femme dans une profonde tristesse. Au mois de juillet de la même année, les époux  Corneille virent leur fils aîné,, Capitaine de Cavalerie, alors âgé de vingt-quatre ans, blessé et rentrer en brancard à Paris, suite au siège de Douai. En avril 1680, le quatrième et dernier fils, Thomas, rentré précédemment dans les ordres, fut pourvu de l'Abbaye d'Aiguevive en Touraine.
                  Des deux filles du couple ,Marie, l'aînée des six enfants, épousa en premières noces, le Sieur de Guénébault, et, devenue veuve, elle épousa en secondes noces, Jacques de Farcy. La deuxième fille ,Marguerite, devint religieuse sous le nom de  Soeur de la Trinité dans l'ordre des Dominicains, au couvent du faubourg Cauchoise de Rouen. Le fils aîné,Charles, capitaine de cavalerie, devint gentilhomme de la maison du Roi et épousa  Marie Cochois, fille d'un marchand de Paris.
                 Vers la fin de sa vie,  malgré la gloire grandissante, vécut pauvrement. Il vécut de la pension Royal qu'il obtint de Louis XIV. Durant sa vie, il vécut sur les ventes de ses tragédies et quelques minces rentes qui furent vite utilisées pour l'éducation de ses enfants. La vieillesse se faisant sentir commença à faiblir, sentant la mort approcher, il brûla quelques papiers personnels et vendit sa maison de Rouen, le 10 novembre 1683.
                  Entouré de sa famille, Pierre Cornieille mourut la nuit du 30 septembre au 1er octobre 1684, dans sa maison  de la rue d'Argenteuil à Paris.
                   Pour qui cherche dans la vie d'un auteur les germs de son œuvre, le cas de Corneille  est singulièrement  embrassant. Le poète de la majesté romaine et de l'heroïsme fut un paisible bourgeois de province, practiquant modestement les vertus domestiques et chrétiennes tout au long d'une vie calme et unie. Si eloquent dans ses tragedies. Il était timidw, peu brilliant en société et disait mal ses vers. Le héros qu'il portrait en lui, c'est dans son œuvre seulement qu'il l'a realize. Pourtant la separation n'est pas totale entre l'homme et l'auteur. Sa formation rhétorique et morale par les Jésuites a eu une influence sur son œuvre. Avec M.Jean Schlumberger, on peut voir également un trait d'autobiographie dans l'émouvante affection qui unit les fils de Cléopâtre dans Rodogune, ainsi qu'un Héraclius et Martian dans Héraclius: Pierre et Thomas Corneille étaient eux-mêmes unis au point d'habiter constamment la meme maison et de laisser leur heritage indivis. Ce fut un home de mœurs trés simples, timide et gauche dans ses manières, modeste dans ses relations avec les autres. Il fut trés sincèrement et trés naïvment dévot. Les passions ne troublèrent point sa vie: il était home de famille, économe et range, et si La Bruyère s'étonne "de ce qu'il jugeât de la bonté de ses pieces par l'argent qui lui en revenait" c'est que La Bruyère, célibataire aux gages de Condé, oublie que Corneille avait six enfants à établir et vivait hors de toute dependence. Au total le plus bourgeois des homes, pourtant aucun d'eux n'a plus magnifiquement exalté la grandeur de l'âme humaine.
                   Ainsi Corneille avait l'experience de la passion et de "l'amitié fraternelle". Enfin, si l'homme était modeste et l'écrivain plein de scrupule, le poète avait pleinement conscience de sa proper grandeur.






2.PÉRIODES DE CRÉATION  ET SON ŒUVRE
              Un amour de jeunesse, pour Catherine Hue, lui inspira sa première comédie, Mélite, que était joué à Paris en 1629, le poète ayant son dèbut literaire. Célèbre dès son coup d'essai, Corneille continue à donner des comédies : 1630, La Clitande, peu reussie, 1631-La Veuve, 1631-La Galerie du Paris ou l'amie rivale, 1633-La Suivante, la plus arificiale de ses comédies, et Médée, La Place Royale.
              En 1636, eut lieu la première représentation de la comédie" L'Illusion comique ", que est une œuvre étrange où le réalisme se mêle à la féerie, le burlesque au pathétique.
             En 1637, sa pièce nouvelle  " Le Cid " fut représentée trois fois au Louvre. Le Cardinal de Richelieu, ne voulant pas désapprouver le  Roi , demanda qu'elle soit jouée par deux fois en son hôtel particulier, mais jaloux de ce succès, qui faisait de l'ombre à ses propres oeuvres écrites par ses " quatre auteurs " restants, s'allia avec "un ami" de Corneille, Scudéry, devenu jaloux également, pour calomnier et attaquer Corneille. Bientôt, d'autres amis de Corneille ,Mairet et Claveret  se joignirent à  Richelieu et Scudeéry. Même-si, Le Cid a eu une trés grande succèss au publique.
             En 1637, Pierre Corneille décida de répondre à ces détracteurs par l'intermédiaire d'une nouvelle pièce " l'Excuse à Ariste ", montrant ainsi son mépris pour la jalousie et les intrigants. Mais le succès du " Cid " continuant toujours et devenant de plus en populaire, fit augmenter la volonté de ces anciens amis à assombrir sa belle réputation. La nouvelle " guerre " entre auteurs persistait et commençait à prendre une telle ampleur, que le Cardinal décida d'y mettre un terme en demandant à un de ses auteurs, Boisrobert, d'écrire à Mairet, le 5 octobre 1637, pour lui insuffler de cesser injures et calomnies. Mais ce fut l'Académie qui y mit un véritable terme en 1638. Pourtant, dans le courant de l'année 1637, Richelieu et Scudéry avaient essayé de forcer l'Académie à condamner le " Cid " et  Corneille, mais celle-ci, reconnaissant la richesse du texte et les talents de l'auteur, fit de bonnes critiques à la pièce et maintint ainsi la bonne réputation de Corneille.
                Corneille a médité les ritiques de l'Académie. Il donne en 1640 deux tragédies romaines, Horace et Cinna, rigoureusement conformes aux régles, moins tendres et plus austères que le Cid, mais parfaitement accomplies. Après l'honneur castillan, il peint la grandeur romaine dans tout son éclat. Dans l'année de son marriage, 1640, la tragédie " d'Horace " fut pour la première fois représentée, imprimée et dédiée à Richelieu. Cette nouvelle tragédie fut très bien accueillie mais quelques critiques commencèrent à revenir. Toujours dans cette même année, lui succéda une deuxième pièce " Cinna " qui devint un nouveau grand succès, unanime cette fois-ci.. Une troisième pièce, " Polyeucte ", écrite sous le joug de l'amour qu'il venait de connaître, fut également interprétée. Cette confronte à cette grandeur romaine la grandeur chrétienne, au héros païen le martyr. c'était une hardiesse, à l'époque, de porter à la scène un sujet sacré. d'ailleurs le public du XVIIᵉ siècle et du XVIIIᵉ siècle  s'interessa beaucoup plus au drame humain qu'au drame mystique. c'est pourtant cette insertion du surnaturel dans le monde humain qui donne à Polyeucte son véritable prix. Avec Polyeucte, Corneille est arrivé au sommet de sa carrière dramatique. Il semble hésiter maintenant sur la voie à suivre, soucieux à la fois de plaire au public et d'innover sans cesse.
              En 1642-1643, naquit Pierre, premier fils des époux Corneille et des tragédies " Cinna ", " La Mort de Pompée " et " Le Menteur ", qui furent toutes de grands succès et en 1646, il fit publier " Théodore ".
               En 1644, l'entrée de l'auteur fut refusée à l'Académie, sous prétexte qu'il vivait à Rouen et qu'il ne pouvait assister aux assemblées. Enfin, le 22 janvier 1647, Corneille reçut sa place à l'Académie, sa candidature fut admise suite à l'annonce , qu'il passerait une partie de l'année sur Paris. Cette même année, il fit la première représentation et la publication de sa tragédie " Héraclius " (1644) et l'impression de " Rodogune "(1647).
               En 1650, Pierre Corneille fit représenter ses trois nouvelles pièces, " Andromède ", qui fut un grand succès, la tragi-comédie " Don Sanche d'Aragon ", qui fut un petit succès éphémère, et la tragédie " Nicomède ". Dans le courant de la même année, Corneille décida de vendre ses charges de magistrature.
               En 1651, Corneille essuya un échec suite à la représentation de " Pertharite ", et son humeur mélancolique et brusque le fit se décourager et penser qu'il était trop âgé pour le théâtre et voulant l'abandonner, il se tourna donc vers la religion. Ainsi, les jésuites lui demandèrent de traduire " l'Imitation de Jésus-Christ ". Une autre version indiquerait que le Chancelier Séguier, indigné par la pièce de Corneille, " L'Occasion perdue et recouvrée ", pièce qui fit scandale, lui aurait demandé de se confesser au Révérend Père du couvent de Nazareth dont le Chancelier Séguier était fondateur. Le Révérend ayant absous Corneille, lui aurait donné comme pénitence de traduire " L'Imitation de Jésus-Christ ". Courant de l'année 1651, Pierre Corneille fit publier sa traduction des vingt premiers chapitres de " l'Imitation de Jésus-Christ ". Cette première partie ayant un tel succès, fut réimprimée trente-deux fois et incita Corneille à continuer. Sa pièce " Andromède " fut également imprimée au cours de cette même année.
              En 1652, il fit paraître la seconde partie de sa traduction de " l'Imitation de Jésus-Christ " à la demande de la Reine Mère, Anne d'Autriche, admirative de la première partie.  En 1653, il fit paraître la troisième partie, suite à une grave maladie qui failli l'emporter, en 1654, parut la quatrième partie, en 1656, parut la cinquième et dernière partie de sa traduction de " L'Imitation de Jésus-Christ ". En cette même année, Pierre Corneille composa des stances " Marquise ", dédiés à la Marquise du Parc, qui refusa ses avances. Il nommait de temps à autre ses stances " Iris" au lieu de " Marquise ".
             Après un long silence Corneille donne en 1659 sa nouvelle tragédie " Oedipe ",que fut repreésentée  au Théâtre de l'Hôtel de Bourgogne, celle-ci fut un nouveau grand succès, quoique la pièce ne soit pas bonne.
             Le 25 février 1662, première représentation de la nouvelle pièce de Corneille, " Sertorius ", interprétée par les Comédiens du Marais. Elle fut imprimée la même année et ayant un tel succès que la Troupe de Molière l'interpréta également, à partir du 23 juin 1662. En janvier 1663, Corneille fit représenter sa nouvelle tragédie " Sophonisbe " par la troupe royale. En juillet 1664, la tragédie " Othon " fut représentée pour la première fois devant la cour de Fontainebleau. En 1665, Pierre Corneille fit imprimer " Les Louanges de la Sainte Vierge ".
             En 1666, la tragédie " Agésilas " représentée à l'Hôtel de Bourgogne, fut reçue assez froidement par le public. Le 4 mars 1667, fut représentée par la Troupe de Molière, la nouvelle tragédie " Attila " de Corneille, celle-ci fut assez bien accueillie. En 1670, la Princesse Henriette d'Angleterre, épouse de Philippe d'Orléans, frère de Louis XIV, demanda aux deux auteurs, Jean Racine et Pierre Corneille, d'écrire séparément des vers sur les amours de Bérénice. La Princesse Henriette d'Angleterre choisit et préféra la célèbre tragédie, " Bérénice " composée par Jean Racine, à celle de Corneille " Tite et Bérénice ". Molière décida d'interpréter le 28 novembre, " Tite et Bérénice ", de son grand ami Corneille, malgré les éloges et le grand succès pour la " Bérénice " de Jean Racine. Le succès et la notoriété montante de Jean Racine, commencèrent à faire de l'ombre à Corneille. À la fin de cette même année, Molière ayant reçu la responsabilité des fêtes du carnaval de 1671, eut l'idée d'écrire une pièce sur Psyché et l'Amour, pour cela il demanda à son ami Pierre Corneille de collaborer avec lui, Quinault se joignant également à eux.
              La cour découvrit une nouvelle tragédie " Psyché " au théâtre des Tuileries,en 1672 . La pièce y fut reçut avec succès. En 1672, Corneille composa une comédie " Pulchérie ". En fin d'année 1674, fut représentée la pièce " Suréna ", qui reçut un accueil mitigé.





3.LE CID
A.RÉSUMÉ
               L'action se passé à Seville, au XIᵉ siècle. Rodrigue, fils du vieux don Diègue, et Chimène, fils de don Gormas, s'aiment. Mais une querelle éclate entre les pères des deux jeunes gens et don Gormas soufflette don Diègue. Trop vieux pour tirer lui-même vengeance de cet affront, don Diègue remet ce soin à Rodrigue:"Meurs ou tue". Rodrigue, placé ainsi entre son amour et son honneur, opte pour l'honneur: il provoque et tue don Gormas. Venger son père deviant à son tour le plus impérieux devoir de Chimène: elle s'y emploie de toute son énergie, mais laisse entendre au jeune home qu'elle ne peut le  hair. Cependant Rodrigue s'illustre en repoussant les Maures qui tentaient d'enlever Séville par surprise, et le roi, pour sonder les sentiments de Chimène, lui annonce que celui qu'elle s'obstine à chattier a succombé à ses blessures. Chimène s'évanoiut. Détrompée, elle exige le jugement de Dieu. Elle accepte don Sancho pour champion. Le roi consent à tout, mais Chimène doit promettre d'épouser le vainqueur, quell qu'il soit. Or Rodrigue triomphe facilement de don Sanche, et Chimène doit pardoner publiquement à Rodrigue. Toutefois son deuïl est trop recent pour qu'elle puisse l'épouser, avec beaucoup de sagesse, le roi conseille au Cid d'aller porter la guerre chez les Maures :"le temps, sa vaillance et son roi " agiront pour lui.   
B.CARACTÉRISATION DES PERSONNAGES PRINCIPAUX
                   Les personnages de la drame cornelien seront hors du commun par leur rang ou par leur grandeur d'âme. Avec Corneille, le héros tragique tend à devenir un héros tout court. Il aspire à la plus complète réalisation de lui-même. Corneille est invinciblement attiré par les âmes fortes. Ainsi Rodrigue est un héros de l'honneur familial et féodal. Ces personnages sont aussi fières, s'agitant avant tout d ne pas déchoir à ses propres yeux. Sans doute des considérations extérieures interviennent : s'il ne provoquait pas le Comte, Rodrigue serait déshonoré aux yeux de son père, aux yeux de tous. Honni comme un lâche par la société féodale dans laquelle ilvit, il  deviendrait une sorte de paria. Mais, loin de se révolter contre  ce code social de l'honneur ou de s'y soumettre comme à une contrainte arbitraire, il le fait sien par l'adhésion de la raison. Dès lors sa décision ne doit rien qu'à lui-même, à sa volonté libre et souveraine. s'il renonçait à venger son père, il se dégraderait à ses propres yeux et aux yeux de Chimène. Une fois le Comte mort, Chimène agira come lui, pour les mêmes raisons. En revanche, Rodrigue ne craint pas de braver l'opinion et les bienséances en paraissant chez Chimène dont il vient de tuer le père. Lorsque l'Infante lutte contre son amour pour Rodrigue, elle n'obéit pas à un simple préjugé de caste. Elle se jugerait diminuée si, dédaignant ce qu'elle se doit, elle cédait à son inclination. Cet amour pourtant est bien loin d'être un égarement. Mais sa raison  lui persuade qu'elle doit renoncer à Rodrigue : il y va de sa gloire, c'est-à-dire du respect qu'elle se doit à elle-même, comme princesse de sang royal.

C.SYMBOLISME
                 Le Cid dans son ensemble est animé par une métaphore puissante, celle du sang généreux, versé ou offert , du sang  de la race, qui ne peut mentir, ou qui crie vengeance :Don Diègue "Viens, mon  fils, viens, mon sang,...", Rodrigue "Cette ardeur que dans les yeuxje porte, Sais-tu que c'est son sang ?le sais-?".
                 Tragédie du sang généreux, Le Cid est aussi la tragédie des épées. Ainsi tout un symbolisme hardi et vibrant, poètique et pathétique, transfigure les méthaphores et confère à la pièce une atmosphère héroïque.
                  À la poèsie héroïque répond le lyrisme de la tendresse. Lorsque l'émotion du héros devient trop forte, le lyrisme, brisant l'uniformité du rythme tragique s'épanouit dans desstances. Loin d'interrompre d'action, ces moments de suspension en marquent le tournant décisif : à la fin de ses stances Rodrigue voit clair dans son cœur, dans l'effusion mystique et la prièe. D'autre part, la variété des rythmes et des rimes, les effets de refrain permettent au poète de rendre aves plus nuances et plus d'intensité les sentiments de son héros dans la crise qu'il traverse. Il atteint le sublime, idéal suprême du XVIIᵉ siècle classique, que La Bruyère définissait ainsi :"Le sublime ne peint que la vérité, mais en un sujet noble..."          

  Les trois règles :
1.L′unité de l′action
C’est bien l’amour menacé de Rodrigue et Chimène qui constitue presque tout le sujet de la pièce. Cependant, la « tragédie de l’infante est une intrigue secondaire venant se greffer, sans nécessité absolue, sur l’intrigue principale. Corneille d’ailleurs le reconnaîtra dans un passage du Discours : « Aristote blâme fort les épisodes détachés et dit que les mauvais poètes en font par ignorance et les bons en faveur des comédiens pour leur donner de l’emploi.» La « tragédie de l’infante » est de ce nombre.
2.L′unité de temps
L’action occupe sensiblement vingt-quatre heures ainsi réparties .
Premier jour, dans l’après-midi : querelle de don Diègue et du comte, duel de Rodrigue et du comte. Nuit la bataille contre  les Maures.     
Deuxième jour : assemblée chez le roi. Comme on le voit, la règle des vingt-quatre heures a été respectée mais Corneille dira dans son Examen du Cid combien cette contrainte a porté préjudice à la vraisemblance de l’intrigue : « La mort du comte et l’arrivée des Maures s’y pouvaient entre-suivre d’aussi près qu’elles font, parce que cette arrivée est une surprise qui n’a point de communication, ni de mesure à prendre avec le reste; mais il n’en va pas ainsi du combat de don Sanche, dont le roi était le maître, et pouvait lui choisir un autre temps que deux heures après la fuite des Maures. Leur défaite avait assez fatigué Rodrigue toute la nuit pour mériter deux ou trois jours de repos.[ ] Ces mêmes règles pressent aussi trop Chimène de demander justice au roi la seconde fois. Elle l’avait fait le soir d’auparavant, et n’avait aucun sujet d’y retourner le lendemain matin pour en importuner le roi, dont elle n’avait encore aucun lieu de se plaindre, puisqu’elle ne pouvait encore dire qu’il lui eût manqué de promesse. Le roman lui aurait donné sept ou huit jours de patience avant de l’en presser de nouveau; mais les vingt quatre heures ne l’ont pas permis : c’est l’incommodité de la règle. »
3.L′unité de lieu
La pièce se déroule en Espagne dans le royaume de Castille à Séville.Elle se déroule dans trois endroits différents : la place publique, le palais du roi et la maison de Chimène. Corneille a donc dévié la règle qui préconise le choix d’un lieu unique. Voici les explications qu’il donnera dans son Examen du Cid : « Tout s’y passe donc dans Séville, et garde ainsi quelque espèce d’unité de lieu en général ; mais le lieu particulier change de scène en scène, et tantôt, c’est le palais du roi, tantôt l’appartement de l’infante, tantôt la maison de Chimène, et tantôt une rue ou une place publique. On le détermine aisément pour les scènes détachées ; mais pour celles qui ont leur liaison ensemble, comme les quatre dernières du premier acte, il est malaisé d’en choisir un qui convienne à toutes. Le comte et don Diègue se querellent au sortir du palais ; cela se peut passer dans une rue ; mais, après le soufflet reçu, don Diègue ne peut pas demeurer en cette rue à faire ses plaintes, attendant que son fils survienne, qu’il ne soit tout aussitôt environné de peuple, et ne reçoive l’offre de quelques amis. Ainsi il serait plus à propos qu’il se plaignît dans sa maison, où le met l’espagnol, pour laisser aller ses sentiments en liberté ; mais en ce cas, il faudrait délier les scènes comme il a fait. En l’état où elles sont ici, on peut dire qu’il faut quelquefois aider au théâtre et suppléer favorablement ce qui ne s’y peut représenter. Deux personnes s’y arrêtent pour parler, et quelquefois il faut présumer qu’ils marchent, ce qu’on ne peut exposer sensiblement à la vue, parce qu’ils échapperaient aux yeux avant que d’avoir pu dire ce qu’il est nécessaire qu’ils fassent savoir à l’auditeur. Ainsi par une fiction de théâtre, on peut s’imaginer que don Diègue et le comte, sortant du palais du roi, avancent toujours en se querellant, et sont arrivés devant la maison de ce premier lorsqu’il reçoit le soufflet qui l’oblige à y entrer pour y chercher du secours. ». L′action se derule à la a maison de Chimène, La place publique devant le palais royal, Le palais royal (surtout la Salle du trône)
                Ainsi l'amour n'occupe pas dans l'ensemble du théâtre cornélien la même place que dans la tragédie racinienne, et surtout il n'y joue pas le mêe rôle. "Il faut qu'il se contente du second rang", laissant le premier soit au "devoir de la naissance"et au "soin de l'honneur", soit à des passions réputées plus nobles et plus mâles, telles que l'ambition et la vengeance. Il arrive même qu'il  ne serve que d'ornament, mais alors la tragédie y perd  beaucoup en valeur humaine. Corneille théoricien considère l'amour comme une passion chargée de faiblesse. Ainsi l'amour seul est digne d'être confronté avec la gloire. C'est que s'ils s'opposent souvent, ou du moins paraissent s'opposer, leur essence au fond est la même : la gloire est fondée sur l'estime de sui-même, l'amour sur l'estime pour l'être aimé. À la différence de Racine, Corneille peint généralement l'amour partagé. Par un instict sûr, le héros s'éprend de la femme la plus parfait qu'il connaisse, et celle-ci est séduite à son tour par cet élan vers la perfection qu'elle devine chez lui .L'intuition est en effet divinatrice : Chimène aime Rodrigue avant qu'il ait eu l'occasion de s'illustrer. Elle pressent en lui(de même  que l'Infante) le héros futur.
                 Les affaires d'Ètat tiennent une place capitale dans le théâtre de Corneille, même lorsque le sujet n'est pas politique, quelque puissant intérêt d'Ètat forme comme une toile de fond : dans Le Cid, Rodrigue sauve le royanne par sa victoire sur les Maures. Corneille, en s'attachant surtout à la politique dans l'histoire, était donc d'acord avec ses contemporains.  Il s'y complut d'autant mieux que la politique offrait à ses personnages précisément le genre d'activité qui leur convenait : la réflexion y même tout, les actes y résultent d'ou choix volontaire et non d'une impulsion aveugle. Quand elle ne mêne pas l'action, elle fournit le milieu dans lequel baigne l'intrigue. c'est pourquoi il a travaillé de préférence sur l'histoire romaine, la plus politique de toutes les histoires.
                  Et il y avait aussi  une sorte d'harmonie préalable entre le caractère qu'il rêvait pour ses héros et le type conventionnel du Romain :énergique, tenace, maître de soi. Il faut en effet se garder de croire que Corneille en peignant ses Romains, ait voulu faie revivre des personnages historiques :le type oratoire du Romain, celle des rhéteurs, des satiriques, des moralistes. Mais à ce mannequin glorieux, il a mis un ressort qui l'anime : une âme contemporaine.
                      Corneille aime les débats oratoires. Il organise de véritables procès : celle de Rodrigue devant le roi Don Fernand, avec le réquisitoire de Chimène et le plaidoyer de Don Diègue.
D'autres débats viennent en varier le rythme :c'est la scène où Rodrigue provoque le Comte. Chez Corneille souvent est impossible de distinguer  l'éloquence et poésie. Certaines tirades manifestement oratoires sont pourtant lyriques par le sentiment passionné qui les anime d'un bout à l'autre, comme le monolgue de Don Diègue :"O rage ! ô désespoir ! ô viellesse ennemie !"


4.INTÉGRATION DANS UNE COURANT LITTÉRAIRE.CARACTÉRISTIQUE
                       Aucun auteur dramatique n'a approfondi l'essence de son art, et médité sur les problèmes qu'il pose, avec plus de rigueur et de scrupule que Corneille. Avant d'étudier la conception de l'homme et du conflit tragique que nous révèlent ses chefs-d'œuvre, il convient donc d'exposer son système dramatique tel qu'il ressort de ses ouvrages théoretiques, Discours et Examens. Toutefois ce système n'a pris corps que de longues années après le Cid et Polyeucte. Ces tragèdies le contenaient sans doute en germe, mais elles n'ont pas été faites pour illustrer une théorie dramatique.
                         Le principe fondamental des drames de Corneille, c'est la vérité, la ressamblance avec la vie. Il accepte  des règles, parce qu'il croit qu'elles accroissent la vraisemblance de l'action dramatique.Certaines de ses intrigues ont paru compliquées, chargées de situations curieuses, de péripéties surprenantes. Ce qui l'interessee, ce sont les problèmes psychologiques qui naissent des situations. Si l'action est en effet coupée plus fréquemment que chez Racine par des événements extérieurs, c'est qu'ici la force étudiée est la volonté : or la volonté tend nécessairement à se manifester par des actes, et ces actes à leur tour lui préparent de nouvelles difficultés qu'elle  résoudra par des actes nouveaux. Ainsi l'action  chez Corneile ricoche constamment de l'intérieur à l'extérieur et récoproquement, de la pensée à l'acte et de l'acte à la pensée. Mais c'est l'étude de la pensée, moteur essentiel du drame, qui demeure l'objet principal du poète.
                      Le sujet tragique sera un épisode célèbre emprunté à l'histoire ou à la légende, ce qui exclut les intrigues inventées à plaisir. Corneille préfère d'ailleurs l'histoire, en particulier l'histoire romain au mythe. Les sujets de Corneille son toujours incontestables, puisqu'ils sont arrivés. Ce sont des sujets historiques, donc vrais. L'histoire en est garante. Aussi ne faut-il rien fonder que sur elle. Cependant il ne faut pas perdre de vue que Corneille a utilisé l'histoire comme un moyen, non comme une fin.
                      Or de leur côté, les écrivains obéissant au rationalisme instictif qui entraîne toute cette époque, inclinent à rejeter l'exubérance et le romanesque, à concentrer l'action autour de la crise morale. Exigences de la société mondaine, tendances des auteurs s'accordaient donc à merveille. Les règles, les fameuses règles des trois unités renouvelées d'Aristote, "....Qu'en un lieu, qu'en un jour un seul fait accompli..." ont simplement donné la formule du goût général. Il  est essentiel de le bien marquer. Elles sont apparues non point comme fondées en autorité, mais en raison : elles posaient les conditions nécessaires à la vraisemblance. Ce n'est qu'à l'époque de la décadence du théâtre classique qu'elles ont pris, par une méconnaissance complète de leur  origine, la figure d'un système rigide institué par l'arbitraire pour paralyser le génie. Celui qui les introduisit fut Mairet, qui n'a guère d'autre titre à notre souvenir. Mais les œuvres qui les consacrèrent, qui fixèrent par là la notion de la tragédie classique, qui marquèrent donc une époque dans l'histoire des lettres, ce furent Le Cid, encore imparfaitement, et surtout Horace et Cinna.   
                      Avec Le Cid, Corneille n'épilogue plus sur le magie du theâtre, il la  met en action. Il prend conscience de son véritable génie au contact du drame espagnol. L'honneur castillan, romanesque, éloquent, exalté, révèle au poète le type d'humanité auquel il aspirait confusément. Corneille doit beaucoup à l'Espange (Le Cid, La Menteur), et aux écrivains latins d'origine espagnole :Sénèque(Médée, Cinna) et Lucian(Pompée).
Son imagination romanesque trouve sa voie. Des Mocedades del Cid("Enfances du Cid") de Guilhem de Castro (pièce publiée en 1631), Corneille tire un chef-d'œuvre jeune et enthousiatse qui conquiert aussitôt tout Paris. Cette tragi-comédie est en fait notre première véritable tragédie classique et reste l'une des plus grandes. Mais elle garde un accent vibrant, spontané, des audaces qui font d'elle autre chose qu'une grande œuvre classique : jamais notre théâtre n'a été si près d'avoir son Shakespeare. Avec la fougue de la et du génie, Corneille bouseule les bienséances et plie les règles à son inspiration. Rieu de compassé dans Le Cid, une ardeur chevaleresque, des souffles de nuit d'Espagne, de l'ordre sans régalarité. Aussi pédants et jaloux se déchaînent-ils contre cette pièce. En ce qui concerne la querelle, dans ses Observations sur le Cid, Scudéry se plaint du sujet qu'il trouve mauvais,des emprunts à l'auteur espagnol,des libertés prises avec les règles. Guez de Balzac prend la défense de Corneille. L'Académie rend alors sa sentence, selon Chapelain et ses confrères, la pièce n'est conforme ni aux règles ni aux beinséances. Elle ne laisse pas cependant d'être séduisante-dit le Sentiments de l'Académie sur Le Cid, en 1638. Retenons surtout ce mot de Balzac : Corneille "a un secret qui a mieux réussi que l'art même".  


5.OPINION PERSONNEL SUR L'ŒUVRE

                Même si est une œuvre vieux et avec une texte difficile, c′est plus facile de lire. C′est trés intérésant la modalité  dans laquelle  Corneille peut  impressioné ses lecteur. En sachant les œuvres d′après Corneille, il a apporté par son chef-dœuvre un nouveau fraîcheur dans la littérature française. Cette chef-d′œuvre a une grande inclinaison forte pour la vérité, la valeur, l′honneur, avant le sentiment de l′amour. Pour ceux qui sont des caractères romantiques, on va paraître peut-être plus difficile de compredre, parce que à Corneille l′honneur est supérieur à l′amour. Je ne sais pas comment je déciderais en place de Chimène, mais de tout façon est une décision trés difficile: le sang ou le cœur.  
BIBLIOGRAPHIE

1.Bercescu, Sorina-"Istoria literaturii franceze",
2.Histoire  de la littérature française
3.Histoire  illustré de la littérature française


Madame de la Fayette - La Princesse de Clèves















  La vie de Madame de La Fayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née à Paris en 1634. Son père était écuyer et il appartenait à l'entourage du cardinal de Richelieu. Sa mère, fille d'un médecin du roi Louis XIII, était au service de Mme de Combalet, nièce du cardinal de Richelieu. La future Madame de La Fayette était de petite noblesse mais son érudition, sa beauté et la richesse de sa famille, lui ont ouvert les portes des salons parisiens. Son père est mort alors qu'elle n'avait que quinze ans. L'année suivante sa mère s’est remariée avec le chevalier Renaud de Sévigné, l'oncle de la Marquise de Sévigné ; cette dernière est devenue l'amie intime de Marie-Madeleine. A seize ans, Marie-Madeleine fréquentait les salons de Mademoiselle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. Elle est devenue demoiselle d'honneur de la régente Anne d'Autriche et s’est retrouvée à la cour.
Cinq ans plus tard, en 1655, elle a épousé le comte de La Fayette. M. de La Fayette, officier en retraite, âgé de 38 ans, veuf, était d'une grande noblesse, mais il était sans argent. Ce mariage de raison (il avait 17 ans de plus qu'elle) a valu à Marie-Madeleine une vie sans passion mais sans tragédie. Les époux ont adopté un mode de vie satisfaisant pour tous les deux : elle fréquentait les salons parisiens, tandis que le comte restait sur ses terres d'Auvergne. Madame de La Fayette s’est installée dans son prestigieux hôtel de la rue Vaugirard et y a ouvert son propre salon. Son hôtel était le rendez-vous des personnes les plus
célèbres de son temps, entre autres, Huet, Ménage, La Fontaine et Segrais. Ses amies les plus proches étaient sa cousine, Mme de Sévigné, et Henriette d'Angleterre, la belle-sœur du roi.
En 1660, Madame de La Fayette a noué une relation d'amitié avec La Rochefoucauld. Leur amitié a duré jusqu'à la mort de La Rochefoucauld en 1680. La Rochefoucauld et plusieurs de ses amis ont poussé Madame de La Fayette à écrire et ils ont collaboré avec elle. Elle a refusé de signer ses récits par son propre nom ou de prendre un pseudonyme. Elle a donc publié ses œuvres comme anonymes ou choisi le nom de l'un de ses amis (notamment Segrais) qui les signait à sa place. Du fait de l’absence de signature de ses œuvres, on ne peut que discuter de leur vraie paternité. Sauf La Princesse de Montpensier, on ne peut pas affirmer en toute certitude qu’elle est auteur des autres livres. Néanmoins, il y avait certains auteurs qui ne voulaient pas faire ignorer Madame de La Fayette en tant que l’auteur de ces œuvres.
« Il [Segrais] ne voulut pourtant pas qu'on ignorât qu'elle en était l'auteur; il a écrit ces propres paroles : La Princesse de Clèves est de madame de La Fayette : Zaïde est aussi d'elle. Il est vrai que j'y ai eu quelque part, mais seulement pour la disposition du roman. Huet, évêque d'Avranches, joignit son témoignage à celui de Ségrais, en déclarant qu'il avait vu madame de La Fayette composer Zaïde, et qu'elle le lui avait communiqué tout entier pièce à pièce. ».
On connaît très peu la vie de Madame de La Fayette ; elle aimait s’entourer de mystère et donc on ignore toujours ce qu’elle pensait, et quel était son état d’esprit.
En 1662, elle a  publié une nouvelle historique : La Princesse de Montpensier (écrite au cours de l’été 1661). En 1670, le roman espagnol Zaïde, écrit pour divertir La Rochefoucauld, est publié. C’est une œuvre collective à laquelle ont collaboré ses deux amis, Huet et Segrais, et qui est parue sous le nom de ce dernier. Le succès de Zaïde n’est pas moins vif que celui de La Princesse de Montpensier et il encourage Madame de La Fayette à tenter une nouvelle expérience, encore plus ambitieuse. Elle aurait mis six ans pour écrire son chef-d’œuvre : La Princesse de Clèves, paru enfin en 1678 et qui a apporté à Madame de La Fayette un immense succès. Comme les deux livres qui l’ont précédé, La Princesse de Clèves ne porte pas de nom d’auteur. Deux ans après la parution de La Princesse de Clèves, en 1680, La Rochefoucauld est mort. Trois ans plus tard, en 1683, c'est son mari, le Comte de La Fayette, qui meurt. Madame de la Fayette s’est retirée pour se consacrer à la religion. Elle est décédée en 1693. Après sa mort on a publié La Comtesse de Tende (en 1718), L’Histoire d’Henriette d’Angleterre (publié en 1720 à Amsterdam) et Mémoires de la Cour de France, pour les années 1688 et 1689 (publié en 1731 à Amsterdam aussi), qui ne sont, pour ainsi dire que des fragments de textes qu’elle a composés. De plus, on doit aussi à Madame de La Fayette quelques maximes, qui seraient dignes de La Rochefoucauld ; celle-ci par exemple : « Celui qui se met au-dessus des autres, quelqu’esprit qu’il ait, se met au-dessous de son esprit. ».


L’époque de Madame de La Fayette
L’époque à laquelle Madame de La Fayette vivait est caractérisée par : la préciosité. La préciosité proprement dite consistait dans « un désir d’émancipation de la femme par le refus du mariage, lien juridique pesant qui subordonnait entièrement l’épouse à la tutelle maritale. ». Néanmoins la préciosité se déployait également dans la littérature et elle était un des courants littéraires du XVIIe siècle. Ce mouvement signifiait en même temps un nouveau mode de vie et une nouvelle philosophie. Ce nouveau mouvement, qui est devenu aussi une certaine vogue du XVIIe siècle, demandait également des nouveaux lieux pour pouvoir se répandre ; c’est ainsi que les salons mondains étaient créés. La préciosité se développe entre 1610 et 1660 dans les salons.
Madame de La Fayette est actuellement considérée comme une précieuse parce qu’elle fréquentait les salons et elle s’est mise à écrire des narrations dont le thème principal était l’amour, le thème préféré des précieux et aussi largement cultivé dans les salons. Une autre marque apparente de la préciosité dans l’œuvre de Madame de La Fayette est l’idéal précieux manifesté par les personnages principaux, par exemple la princesse de Clèves et le duc de Nemours. Tous les deux sont beaux, intelligents et gracieux. Même le désir du duc de Nemours de faire tout pour se faire aimer de la princesse est un procédé précieux. La langue que Madame de La Fayette emploie est aussi une sorte de vocabulaire précieux par ses expressions vagues et abstraites. Elle les utilise surtout en décrivant la magnificence et la grandeur de la cour, aussi un thème précieux.

 L’œuvre de Madame de La Fayette
Son premier récit, La Princesse de Montpensier, a été probablement inspiré par ce que Madame de La Fayette voyait à la cour. C’est une nouvelle à clef, dont les personnages habitent à la cour de François Ier et Henri II et qui représentent les vrais personnages de la cour de Louis XIV, et dont l’intrigue est en fait une transposition de la relation du roi avec Henriette d’Orléans.
Madame de La Fayette était morte depuis une vingtaine d’années lorsque le Mercure galant a publié pour la première fois, sans nom d’auteur, sa nouvelle La Comtesse de Tende. On ignore la date exacte de la composition, mais, d’après une lettre à Ménage qui y faisait allusion on peut supposer que La Comtesse de Tende a suivi immédiatement La Princesse de Montpensier et a précédé La Princesse de Clèves d’une quinzaine d’années environ. En quelques vingt pages, ce récit concentre les thèmes majeurs que Madame de La Fayette développera dans son chef-d’œuvre.
Par sa longueur et son contenu Zaïde apparaît comme une exception dans l’œuvre de Madame de La Fayette. L’action de Zaïde est tournée vers l’extérieur et comprend cinq histoires intercalées. Sa conception est plutôt archaïque, elle renoue avec la tradition héroïque, disons baroque, avec ses tempêtes, ses naufrages, ses déguisements et ses reconnaissances. La narration de cette œuvre quitte la cour française car Madame de La Fayette a transporté l’action de ce roman dans l’Espagne du IXe siècle. Cependant le thème principal, comme dans les autres récits de Madame de La Fayette, est l’amour et la passion amoureuse à laquelle personne ne peut échapper : « Comme toujours, selon la conception classique, c’est-à-dire pessimiste, de l’amour, celui-ci s’empare de sa victime en un instant pour ne plus le lâcher. ».
La Princesse de Clèves a été publiée également sans nom d’auteur. Ce roman, qui a été par la suite attribué à Madame de La Fayette peut être considéré comme une œuvre collective. Il est probable qu’elle s’est fait conseiller par l’un ou plusieurs des auteurs suivants : son ami La Rochefoucauld, Segrais ou Huet. On a évoqué aussi Mme de Sévigné. S’il est difficile de reconnaître la part de chacun dans ce roman, les historiens ont acquis la quasi certitude que c’est Madame de La Fayette qui était l’auteur de cet ouvrage. Le nom de l’auteur n’apparaîtra sur la couverture de ce roman qu’en 1780, soit plus de cent ans après sa parution. La publication de La Princesse de Clèves a été perçue comme un événement. Ce livre a été le premier livre français soutenu par une campagne de presse. De plus, cette œuvre posait aux contemporains des questions essentielles. « Tout de suite, on comprit qu’il y avait là autre chose qu’un simple roman : un exemple d’attitude morale, la mise en récit d’une éthique à la fois personnelle et universelle, historique et structurelle, autour de laquelle on se mit à débattre avec ferveur. ».
Ce n’est que dans cette œuvre que l’art de Madame de La Fayette culmine. Les critiques estiment que l’histoire de cet ouvrage pourrait être inspirée par la relation de Madame de La Fayette et du duc de la Rochefoucauld. L’auteur a implanté son drame personnel dans le contexte historique. Par cette œuvre Madame de La Fayette a créée une forme toute nouvelle et toute novatrice qui est restée unique pendant un siècle, même si elle avait de nombreux imitateurs. C’est justement la brièveté, la densité de l’observation psychologique et le cadre historique qui sont devenus modèles pour de multiples romanciers du début du XVIIIe siècle. Les narrations de Madame de La Fayette sont passées pour un modèle du genre. Au lieu des aventures extérieures, des intrigues multiples et des épisodes étendus, Madame de La Fayette se concentre sur l’analyse des cœurs et des personnages. Jusqu’ici toutes les œuvres prosaïques traitaient les amours des gens célibataires qui, en général, finissaient par le mariage. Madame de La Fayette, au contraire, commence par le mariage et elle peint l’amour passionné d’une femme mariée pour un homme, qui n’est pas son mari. Elle le peint non comme une aventure frivole mais comme un terrible pouvoir fatal qui dévore le cœur et qui mène à la destruction. Cependant Madame de La Fayette a tiré les thèmes pour ses narrations de la vie réelle à laquelle elle assistait autour d’elle. Elle-même disait de son œuvre : « Ce n’est pas un roman. », car elle se considérait plutôt comme mémorialiste qu’un auteur de fiction. C’est pour cette raison que les multiples critiques et auteurs suggèrent que c’est la vie propre de Madame de La Fayette qui a servi de modèle de La Princesse de Clèves, notamment.




                                 La Princesse de Clèves
La publication de La Princesse de Clèves était immédiatement perçue comme un événement. A travers les éloges, les critiques, les interrogations qui se sont élevés à son sujet, une chose paraissait claire : cette œuvre posait aux contemporains des questions essentielles. « Tout de suite, on comprit qu’il y avait là autre chose qu’un simple roman : un exemple d’attitude morale, la mise en récit d’une éthique à la fois personnelle et universelle, historique et structurelle, autour de laquelle on se mit à débattre avec ferveur. […] La problématique mise en avant ramenait la signification de l’œuvre à un choix de conscience. ». Le livre a fait autant de bruit qu’il a éclipsé pour longtemps la production romanesque du siècle entier. On déclarait, et on le croyait inconditionnellement, que le roman français était né avec La Princesse de Clèves. Le roman héroïque, pastoral, comique s’est fait dépasser par ce nouveau récit basé sur les valeurs du devoir, de la raison et de la bienséance.




Résumé
A la cour d'Henri II, à Paris, le jeune prince de Clèves rencontre Mlle de Chartres, jeune, belle et charmante ; il gagne son estime et l'épouse. Mais, peu après son mariage, la nouvelle princesse de Clèves rencontre à un bal le duc de Nemours, très séduisant et admiré par toutes les dames de la cour. Mme de Clèves commence à sentir l’attirance et l’inclination vers le duc. Après une courte retraite à la campagne, la princesse revient à Paris avec l'espoir de pouvoir maîtriser ses sentiments. Mais elle n’arrive pas à les dissimuler au duc, qui dérobe l'un de ses portraits. À l'occasion de la lecture d'une lettre galante, que la princesse croit être adressée à M. de Nemours, elle découvre les tourments de la jalousie. Persuadée des dangers de l’amour, la princesse de Clèves choisit de quitter la cour. Son mari pourtant ne comprend pas les raisons de sa fuite et elle lui fait alors l'aveu de sa passion tandis que le duc de Nemours, caché, écoute. Le duc, convaincu du fait d’être aimé, révèle imprudemment en public le secret de cette aventure et soudain c’est la cour entière qui en parle. Le mari, l’épouse et l’amant sont torturés par les soupçons et la jalousie. La princesse se retire à la campagne où elle est espionnée par un sujet du prince. M. de Nemours ne peut pas supporter l’absence de la princesse et il parvient à la revoir. M. de Clèves croit avoir été trahi par sa femme et il meurt de chagrin. La princesse finit par avouer son amour à Nemours, mais elle refuse de l'épouser même si elle est de nouveau libre et elle se retire dans une maison religieuse.






Les personnages

M. de Nemours - Ce "Don Juan" est parti au début en Angleterre. Quand il rentre, il tombe amoureux de la Princesse de Clèves au bal des fiançailles où ils dansent ensemble. Le comportement de Monsieur de Nemours change beaucoup immédiamment après ce rendez-vous.
La princesse de Clèves/Mlle de Chartres - Mademoiselle de Chartres, devenue Madame de Clèves est le héros de La Princesse de Clèves. Elle se marie avec le Prince de Clèves, mais après qu'elle rencontre Monsieur de Nemours au bal des fiançailles, elle passe ses jours à lutter contre sa passion pour celui qui n'est pas son mari.
Le prince de Clèves - Monsieur de Clèves tombe totalement amoureux de Mademoiselle de Chartres. Il se marie avec elle après la mort de son père, qui n'approuve pas le mariage d'abord pour des raisons politiques. Son amour pour la Princesse de Clèves reste fort tout au long du roman.
Mme de Chartres - Madame de Chartres est la mère vertueuse de la Princesse de Clèves. Elle meurt pendant la première partie du roman, où elle donne à sa fille des conseils à propos de ce qu'elle constate entre sa fille et Monsieur de Nemours.
Henri II - Il est le roi pour la plupart du roman avant qu'il ne soit fatalement blessé lors d'un tournoi vers la fin.
Catherine de Médicis - Elle est la reine. A propos de Diane de Poitiers, elle est experte de la bienséance: "L'humeur ambitieuse de la reine lui faisait trouver une grande douceur à régner; il semblait qu'elle souffrît sans peine l'attachement du roi pour la duchesse de Valentinois, et elle n'en témoignait aucune jalousie ; mais elle avait une si profonde dissimulation, qu'il était difficile de juger de ses sentiments, et la politique l'obligeait d'approcher cette duchesse de sa personne, afin d'en approcher aussi le roi. Ce prince aimait le commerce des femmes, même de celles dont il n'était pas amoureux : il demeurait tous les jours chez la reine à l'heure du cercle, où tout ce qu'il y avait de plus beau et de mieux fait, de l'un et de l'autre sexe, ne manquait pas de se trouver."
Diane de Poitiers - Diane de Poitiers fait partie de la cour, et elle n'aime pas la Princesse de Clèves pour des raisons politiques: "Ce n'est pas que cette beauté lui donnât de l'ombrage : une trop longue expérience lui avait appris qu'elle n'avait rien à craindre auprès du roi ; mais elle avait tant de haine pour le vidame de Chartres, qu'elle avait souhaité d'attacher à elle par le mariage d'une de ses filles, et qui s'était attaché à la reine, qu'elle ne pouvait regarder favorablement une personne qui portait son nom, et pour qui il faisait paraître une grande amitié."
Mlle de la Marck - Mademoiselle de la Marck va se marier avec le deuxieme fils du connétable de Montmorency, Monsieur d'Anvilles, qui est éperdument amoureux de la dauphine, Mary Stuart.
François Ier - Il est déjà mort, mais il est mentionné pendant la première partie lorsque Madame de La Fayette parle de la cour et le règne de Henri II, son deuxième fils.
Marguerite de France - Appellée Madame soeur du roi, elle fait partie de la cour.


La forme de l’œuvre
            La Princesse de Clèves respecte la narration linéaire et suit un ordre chronologique. Sa composition dramatique est claire et simple. Cette œuvre est constituée par quatre récits insérés, qui pourraient éventuellement apparaître comme une survivance baroque, mais ces quatre narrations sont liées à l’intrigue principale. Le roman ne décrit même pas la vie des héros, mais plutôt le début et la fin de la passion qui dévore la princesse. Ce récit se plie à la bienséance et à la vraisemblance et donc certaines scènes respectent le goût de l’époque. C’est à  cause de ceci que les pouvoirs des magiciens, par exemple, aussi chers au baroque, cèdent la place aux conversations mondaines. La narration est imprégnée par un certain pessimisme, qui s’est fait sentir dans la société classique et qui aussi influence la perception de l’amour. L’amour suscite des questions sur la fidélité maritale, l’incertitude de l’existence ou le sens profond de la vie  L’amour, ou bien la passion, n’est pas la source du bonheur ni de la vertu. Il provoque des sentiments de culpabilité qui finissent par la perte des amants ou par leur mort. La Princesse de Clèves fait aussi preuve de la nouvelle façon d’écrire la fiction : l’analyse psychologique, surtout par ses monologues et les interrogations qui mènent à l’exploration profonde de la vie intérieure de l’héroïne.
            Dans cette nouvelle on trouve une narration historique et une fiction entremêlées. L’auteur nous propose un ancrage historique qui suit la chronologie précise des dernières années du règne d’Henri II et introduit en même temps des personnages historiques de la cour. Cependant les personnages principaux sont purement fictifs et l’action centrale est entièrement inventée de sorte que l’histoire n’est là que pour servir de cadre qui garantit la vraisemblance.


Conclusion
La vie et l’inspiration de Madame de La Fayette sont entourées du mystère. Elle n’a pas laissé de mémoires et ses amis ne lui ont consacré que quelques lignes ordinaires. Il est donc difficile de percer sa vie et son secret. Les récits qu’on lui attribue sont extraordinaires, leur authenticité douteuse, cependant leur influence n’a pas connu de concurrence. La héroïne dans La Princesse de Clèves, ne peut pas gagner son propre cœur. La conception de l’amour de Madame de La Fayette nous amène vers la conclusion que n’importe quelle décision la héroïne prendra, la fatalité des ses action et la mort sont inévitables.


JEAN RACINE - Bérénice



Biographie de l’auteur



Jean Racine naît le 22 décembre en 1639 à La Ferté-Milon (Aisne), issu d'une famille, de petits notables provinciaux, liée aux Jansénistes de Port-Royal. En 1641, après le décès de leurs parents, Jean et sa sœur sont pris en charge par leurs grands-parents.
Le jeune garçon est éduqué à titre gracieux par les maîtres des Petites Écoles dans les collèges jansénistes de Beauvais et d'Harcourt à Paris. Cette   formation intellectuelle lui assurera  Port-Royal. Il  noue certaines relations qui lui seront utiles dans sa carrière.



En 1659, il rencontre Jean de La Fontaine. L 'année suivante  son Ode à la nymphe de la Seine à la reine remporte un véritable succès. En 1663, il se trouve à Paris sous la protection de son cousin. Passionné pour la littérature, il songe déjà au théâtre. Il s'établit donc à Paris et décide de devenir auteur. Il compose une Ode sur la convalescence du roi qui lui fait obtenir l'année suivante une pension qu'il conservera jusqu'à sa mort.
Racine réussit à faire accepter par Molière sa tragédie La Thébaïde ou Les Frères ennemis (1664). L'année suivante, Alexandre le Grand connaît une meilleure fortune qui encourage sans doute le poète à enlever sa tragédie à Molière pour la confier aux « grands comédiens ». En rappelant la condamnation traditionnelle du théâtre par l'Église et le peu d'estime pour les auteurs dramatiques, Racine se brouille avec Port Royal, se positionnant ainsi en défenseur du théâtre.
Andromaque est représentée à l'hôtel de Bourgogne en 1667. Douze années durant, Racine connaît une suite ininterrompue de succès C'est une véritable gloire. Avec Britannicus en 1669 et Bérénice (1670), c'est à Corneille cette fois que Racine oppose une formule renouvelée de tragédie à sujet romain.
En 1673, il entre à l'Académie Française et devient l'ami de Boileau. À 37 ans, Racine renonce au théâtre pour occuper la charge d'historiographe du roi. En 1677, il épouse Catherine de Romanet. Réconcilié avec ses anciens maîtres de Port-Royal, il mène dès lors une vie dévote, en grande partie consacrée à l'éducation de ses sept enfants. Toutefois, sur la demande de Mme de Maintenon, il écrit encore deux pièces à thèmes bibliques pour les jeunes filles de l'école de Saint-Cyr: Esther (1689) puis Athalie (1691). Mais le parti dévot parvint à dissuader Mme de Maintenon de faire jouer Athalie  hors de Saint-Cyr.
Durant les dernières années de sa vie, il se tourne de plus en plus vers Port-Royal, persécuté, rédigeant dans le secret son Abrégé de l'histoire de Port-Royal. En 1690, Il reçoit la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, ce qui lui donne ainsi un rang important à la cour. En 1696, il devient conseiller-secrétaire du Roi. C'est la consécration d'une carrière exceptionnelle.
Le 21 avril 1699 il meurt, et est enterré à Port Royal. Ses restes sont transférés en 1711 à Saint-Étienne du Mont.



Son oeuvre.  Périodes de creation
            Guidé par les anciens et par son amour du naturel, Racine a consacré le genre tragique à l'étude des forces passionnelles; l'intérêt des situations, la vérité psychologique, la fidélité des tableaux historiques, l'harmonie du style concourent également à la beauté de ses pièces.

            La carrière littéraire et mondaine de Racine a duré dix ans, du succès d'Andromaque (1667) à l'échec de Phèdre (1677).

             Né à La Ferte-Milon, Jean Racine (1639-1699) fit trois années d'études aux Petites Écoles de Port-Royal où il acquit, en même temps qu'une forte éducation religieuse, une connaissance directe des lettres grecques. S'étant tourné vers la poésie dramatique, il connut une carrière mêlée de succès brillants et d'échecs très pénibles.

            Après le désastre de Phèdre (1677), le découragement, des scrupules moraux, des raisons de famille le font renoncer au théâtre. Il est nommé historiographe du roi et ne compose plus que douze ans après ses deux tragédies pieuses Esther et Athalie, écrites à la prière de Mme de Maintenon. Il a laissé en prose un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal. La nouveauté de son art et la vivacité de son caractère lui firent de nombreux ennemis, mais il eut d'illustres protecteurs (Colbert, Henriette d'Angleterre), posséda l'estime personnelle de Louis XIV et trouva en Boileau un ami judicieux et fidèle.

             Racine offre l'exemple très rare d'un tempérament extrêmement nerveux dominé par une intelligence sereine et lumineuse ; son génie respire l'équilibre.

 Ses chefs-d'œuvre, sauf les deux derniers, s'échelonnent sur une courte période :

 • Andromaque (1667). Épisode consécutif à la guerre de Troie : Andromaque, veuve d'Hector, captive de Pyrrhus, veut sauver la vie de son enfant Astyanax.

 • Les Plaideurs, comédie (1668). Imitation libre des Guêpes d'Aristophane. Amusante parodie des mœurs judiciaires : le plaideur Chicaneau, la comtesse de Pimbesche, l'avocat Petit-Jean, le juge Perrin Dandin.

 • Britannicus (1669). Premiers crimes de Néron et disgrâce d'Agrippine : enlèvement de Junie, empoisonnement de Britannicus.

 • Bérénice (1670). Reine de Judée répudiée par l'empereur Titus, invitus invitam (malgré lui, malgré elle).

 • Bajazet (1672). Une « grande tuerie » dans un sérail au XVIIe siècle ; rôle impétueux et passionné de la sultane Roxane ; caractère du vizir Acomat.

 • Mithridate (1673). Jalousie et guerres d'un vieux monarque oriental vaincu par les Romains ; rôle touchant de Monime.

 • Iphigénie en Aulide (1674). Fille d'Agamemnon et de Clytemnestre sacrifiée avant le départ des Grecs pour Troie.

 • Phèdre (1677). Aventure légendaire de la femme de Thésée, amante incestueuse de son beau-fils Hippolyte.

 • Esther (1689). Délivrance du peuple Juif, grâce à l'intervention de la reine près d'Assuérus.

 • Athalie (1691). Révolution dynastique et théocratique à Jérusalem ; mort de l'usurpatrice étrangère et proclamation du roi Joas.

Le théâtre de Racine peint la passion comme une force fatale qui détruit celui qui en est possédé. On retrouve ici les théories jansénistes : soit l'homme a reçu la grâce divine, soit il en est dépourvu, rien ne peut changer son destin, il est condamné dès sa naissance. Réalisant l'idéal de la tragédie classique, le théâtre racinien présente une action simple, claire, dont les péripéties naissent de la passion même des personnages.
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L’œuvre : Bérénice


            Bérénice est une tragédie de Racine représentée pour la première fois en 1670. Racine se serait inspiré de la romance avortée entre Louis XIV et Marie Mancini et on dit que Louis XIV présent à la première de la pièce aurait versé quelques larmes. Racine semble avoir choisi le thème de la séparation de Titus et de Bérénice pour concurrencer Corneille, qui préparait au même moment sa pièce Tite et Bérénice.

            Suétone avait raconté l'histoire de l'empereur romain et de la reine de Palestine : parce que Rome s'opposait à leur mariage, Titus dut renvoyer Bérénice chez elle, invitus invitam (malgré lui, malgré elle). Racine élève la liaison sans doute assez banale d'un Romain et de sa maîtresse au niveau d'un amour absolu et tragique.

            La tragédie naît de l'affrontement de deux impératifs inconciliables. Titus ne peut mettre en danger sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l'unit à Bérénice. La pièce aurait pu procéder par revirements et coups de théâtre pour unir puis éloigner successivement les deux personnages. Racine choisit au contraire de supprimer tous les événements qui pourraient faire de l'ombre à l'unique action du drame : l'annonce, par Titus, du choix qu'il a fait de quitter Bérénice. Titus a en effet pris sa décision avant le début de la pièce ; il lui reste à l'annoncer à Bérénice et celle-ci doit l'accepter. Leur passion n'est jamais mise en doute, à aucun moment la vie d'un personnage n'est en danger : rien ne vient distraire l'attention. Le très grand art de Racine consiste à « faire quelque chose à partir de rien » (préface de Bérénice), à créer chez le spectateur « cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie » à partir d'un sujet que l'on peut raconter en une phrase. La tension atteint son paroxysme à la fin du 4e acte, lorsque Titus explique le drame qui le déchire à Bérénice, qui refuse la décision qu'il a prise. Puis le 5e acte montre admirablement les deux personnages faire face à leur devoir : contrairement à d'autres personnages de Racine, ils acceptent leur séparation sans se réfugier dans la mort.

            Bérénice est restée longtemps dans un purgatoire dont elle n'est resortie qu'au XXe siècle. Aujourd'hui, c'est l'une des tragédies de Racine les plus jouées après Phèdre, Andromaque et Britannicus.

A) Résumé de Bérénice

Résumé par actes
Acte 1 : Antiochus demande à Arsace de demander un entretien secret à la reine pour lui. Ils ont été amants ? Antiochus veut lui dire qu’il l’aime toujours. Il a peur de sa réaction alors qu’elle va être mariée. Va-t’ il partir ? Arsace développe les faits d’armes d’Antiochus et le fait que Titus l’apprécie. Antiochus repartira si l’explication avec Bérénice ne lui convient pas. Antiochus dévoile son amour à Bérénice même s’il a été le confident de l’amour de celle-ci pour Titus. Elle reçoit avec peine les adieux d’un homme qu’elle croyait son ami. Phénice plaint le pauvre Antiochus. Elle craint pour Bérénice mais celle-ci défend Titus et sa grandeur.
Acte 2 : Titus attend le roi de Comagène. Paulin ne comprend pas la tristesse de Titus au nom de Bérénice. Titus s’inquiète de ce que pense le peuple. Les Romains n’aiment pas les reines et Bérénice en est une. Titus est prêt à sacrifier son amour pour sa gloire même si c’est difficile. Bérénice veut voir Titus. Paulin lui rappelle ce qu’il doit faire. Bérénice rappelle à Titus sa froideur quand il lui affirme son amour. Il semble perdu, elle le presse. Il part avec Paulin sans lui avoir dit. Bérénice cherche la raison de cette froideur. Elle touche du doigt le problème mais l’écarte. Elle veut rendre jaloux Titus pour savoir s’il l’aime.
Acte 3 : Titus avoue à Antiochus qu’il va quitter Bérénice et qu’il veut qu’elle parte avec lui mais qu’elle ne l’oublie pas. Titus pense s’adresser à un ami et lui demande d’annoncer la nouvelle à Bérénice. Antiochus ne pense pas que Bérénice peut l’aimer et a mal de devoir la consoler d’un autre. Arsace lui prouve qu’il cherche son propre malheur. Antiochus ne veut pas annoncer la cruelle nouvelle à Bérénice. Antiochus tente de cacher la nouvelle à Bérénice mais elle le force à tout dire. Elle ne veut pas le croire et part à la recherche de Titus pour s’expliquer avec lui. Antiochus va partir comme le souhaite Bérénice. Il est blessé qu’elle ne l’ait pas cru. Arsace veut le convaincre de rester sans succès. Antiochus veut s’assurer de la vie de Bérénice avant de partir.
Acte 4 : Bérénice s’inquiète du non –retour de Phénice. Elle commence à douter. Phénice revient, Titus va venir. Phénice veut arranger Bérénice mais celle-ci refuse. Titus verra ce qu’elle a fait. Titus va voir la reine seul. Paulin craint l’issue de l’entretien pour l’Etat. Titus tente de se convaincre qu’il fait le bon choix. Il a peur de ne pas être persuasif face à elle mais il a choisi l’honneur. Titus avoue à Bérénice qu’il la quitte pour l’Etat. Elle finit par accepter en parlant de mort et de vengeance pour son cœur blessé. Titus a peur que Bérénice se tue. Il ne sait plus ce qu’il veut : la douleur est trop forte. Paulin le rassure : Rome le vénère. Antiochus vient chercher Titus pour sauver Bérénice qui ne demande qu’à mourir. Titus choisit d’aller voir le Sénat avant la reine. Pourquoi dit – il qu’à son retour, elle ne doutera pas de son amour.
Acte 5 : Arsace a une bonne nouvelle à annoncer à Antiochus. Arsace annonce à Antiochus que Bérénice veut partir car Titus l’a trop longtemps laissé pleurer. Antiochus ne sait s’il doit croire à sa bonne fortune. Titus veut pousser à Antiochus qu’il aime Bérénice. Antiochus est dépité de ce nouvel accès de désespoir. Il veut les tuer ou juste partir ? Bérénice veut partir. Titus n’arrive pas la retenir. Elle veut partir pour mieux mourir ? Titus fait venir Antiochus car il ne sait que faire. Titus dit à Bérénice qu’il abandonnerait l’Empire pour elle mais qu’elle ne doit pas le laisser sinon il se tuera. Antiochus avoue tout à Titus. Il explique à Bérénice qu’il veut mourir afin qu’elle soit heureuse. Bérénice promet de ne pas se tuer mais elle s’éloigne des deux hommes ce que regrette Antiochus.


B) Caractérisation de personnage principale 
 Situation dans la pièce
Bérénice, princesse palestinienne, promise à l'empereur romain Titus, retourne finalement dans son pays, sacrifiée à la couronne par son amant, "malgré lui, malgré elle".
 
Portrait psychologique
            Princesse juive, altière et sûre de sa personne, elle est avide de gloire, parfois cruelle, amante passionnée et victime de son amour. C’est un personnage en évolution qui passe de l’assurance à l’anéantissement. De l’héroïne racinienne, Bérénice a ainsi l’intensité amoureuse, les faiblesses, les incertitudes, la cruauté injuste, même. Elle est très loin de se présenter en femme maîtresse d’elle-même, marchant d’un pas égal vers le sacrifice.                                                Le personnage de Bérénice a une source historique : L’historien juif  Flavius Josèphe (37-100) s’attarde longuement sur la vie du père de Bérénice, Agrippa 1er, petit –fils d’Hérode le Grand et roi de Judée . Il eut plusieurs enfants parmi lesquels Agrippa II, Bérénice et Drussila.

Integration dans un courant littéraire
L'œuvre de Racine marque, dans l'histoire de la tragédie classique, le moment de l'accomplissement. Ce genre, au sein duquel un idéal de simplicité et de rigueur formelles avait lutté longtemps avec une matière héroïco-baroque, trouve enfin chez lui son harmonie et ce qu'on pourrait appeler son allure naturelle.
L'œuvre est une tragédie expérimentale : peu de vers (1 506), peu de scènes (29), trois personnages majeurs, une intrigue qui trouve sa source chez Suétone : « dimisit invitus invitam » (« il la renvoya malgré lui, malgré elle »).
<<Bérénice>> se caractérise notamment de la dramaturgie. En effet, trois règles du théâtre classique y sont entièrement respectées. D'abord, au regard de l'unité de lieu, il est évident qu'il s'agit d'un cabinet qui est entre l'appartement de Titus et celui de Bérénice, à Rome, selon la préface de Racine. Ensuite, l'unité d'action est la déclaration de Titus, "Comment?" et "Quand?". Le départ de Bérénice est sa conséquence. Enfin, le drame ne dure que 24 heures (l'unité de temps).La piece de Racine respecte donc toutes les règles classiques de son temps.
Dans Bérénice (1670), l'action extérieure se trouve quasiment réduite à néant: l'empereur romain Titus, qui aime d'un amour partagé la reine Bérénice, se voit contraint de renoncer à elle par la loi romaine. L'action de la pièce tient tout entière dans ce simple argument et développe les hésitations et les mouvements intérieurs des personnages. En parvenant à l'expression la plus pure de la solitude des héros, Bérénice est une pièce pleine de cette « tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie », pour reprendre les termes de la préface.



Opinion personnel sur l’oeuvre
            Je dis que Titus ne peut pas sacrifier sa mission à la tête de Rome pour sa passion pour Bérénice.
            Le drame aurait pu être basé sur des événements qui concourent à séparer les amants, mais Racine a choisi plutôt d'éliminer tous les événements qui pourraient éclipser l'action celle qu'il retient: l'annonce faite par Titus qu'il la quitte. Il a en fait déjà pris sa décision avant que le jeu commence, et tout ce qui reste est pour lui de l'annoncer à elle et pour elle à l'accepter.
Je crois que leur amour pour l'autre n'est jamais dans le doute, il n'ya jamais de danger personnel, rien ne distrait l'attention de l'auditoire.

J’ai trouvé cet roman très intéressant parce que : le grand art de Racine est de faire quelque chose de rien, comme il le dit lui-même dans la préface de la pièce. La tension atteint son paroxysme à la fin du quatrième acte, lorsque Titus explique son dilemme, et Bérénice refuse sa décision. Dans le cinquième acte, ils ont tous deux se réconcilier avec leur devoir et, contrairement à d'autres pièces du même auteur, ni cherche à s'échapper par la mort.

Les conceptions philosophiques de Blaise Pascal



 Blaise Pascal (1623-1662)
Blaise Pascal: nait le 19 juin 1623 à Clermont, ou son père Etienne est administrateur des Finances. Il perd sa mère à trois ans. Blaise étudie le grec et le latin. Il est éduqué par son père.  A 16 ans Blaise rédige un Traité des Coniques. A 19 ans, en 1642, il invente la machine à calculer. Il a été un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français. Blaise Pascal est un génie! Il meurt prématurément à l’âge d 30 ans cause d’une tumeur à l’estomac en 19 aout 1662 à Paris.                                                                                                      
Périodes de création :                                                                                            -1639 Publication  Posthume des Pensées                                                           
-1640 Son premier ouvrage: L’essai sur les Coniques                                           -1642 Il invente une  machine arithmétiques pour aider son père                             -1658 Pascal expose lors d’une conférence à Port Royal  l’Apologie de la religion chrétienne.                                                                                               
Son œuvre:                                                                                                         
  -Essai pour les coniques                                                                                        -Expériences nouvelles touchant le vide                                                                
-Elément 
de géométrie                                                                                                -Histoire de la roulette                                                                                            
  -L’Art de persuader                                                                                           
   -Pensées                                                                                                     
   -Les Provinciales                                                                                                                                                                                                                                                                                        
  Dans les Pensées, œuvre posthume publiée en 1670 Pascal réunit les notes qu’il destinait à l’élaboration d’une apologie de la religion chrétienne. Exercé en tant que scientifique au maniement de la logique, Pascal a pris conscience lors de sa période mondaine (1651-1654) de l ‘intérêt de la rhétorique pour persuader un interlocuteur libertine qu’il voudrait tourner vers Dieu. L’évocation de deux infinis est une illustration célèbre de cette alliance de la rigueur  logique et du recours aux procédés de style C’est pourquoi après avoir mis en évidence le schéma argumentatif du passage, nous étudierons l’utilisation que fait Pascal de la rhétorique  pour emporter l’adhésion du lecteur.   Pascal qui s’est assigné comme objectif de montrer à l’homme les limites de sa  raison, construit son explication en trios points:                                                                
1)  En bon pédagogue il s’appuie tout d’abord sur ce que l’homme peut observer par lui-même  de plus impressionnant: le spectacle de la voute céleste dont il est  oblige de convenir qu’il le dépose.                                                             
2) Puis il envisage les données que pouvait fournir l’imagination au sens scientifique, quand  elle dépasse les  apparences sensible pour montrer au libertin confiant dans sa raison, les limites de la pensée conceptuelle. Notre imagination se perd dans cette pensée, c’est- à -dire la pensée de Dieu, auteur de la nature.                   
3) Il conclut avec logique et ironie que l’homme n’est rien ni dans l’espace ni par la pensée. Pascal dit que la culture est une seconde nature, qui détruit la première. Notre ennui vient de la misère de notre condition: dès que nous ne sommes plus divertis, nous pensons à nous, donc nous sommes malheureux; et pourtant tous les hommes désirent être heureux: le paradis, Dieu. L’homme est donc misérable mais aussi grand, car il a conscience de sa misère et le désir d’y échapper: il n’est ni ange, ni bête ; d’où la vérité du christianisme qui explique cela par l’origine divine  d’homme (à l’image de Dieu) mais déchu par le péché original. Ainsi le moi est haïssable, car il est toujours incurablement égoïste et vaniteux.                                                                                
Le moi est aussi, inconnaissable, comme toute chose: on ne connait que les apparences. D’ailleurs on ne peut guère connaitre les choses car tout est différent. L’homme, pris entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, ne peut presque rien connaitre. Pascal constate la diversité des lois, d’où scepticisme quant au <<droit naturel>> ; L’homme étant déraisonnable, les lois déraisonnables sont en fait raisonnables: aussi une loi injuste est en fait juste car du permet d’éviter les conflits inhérents à la recherché du mérite. Pascal multiplie les procédés stylistiques. Il revient à l’homme pour faire ressentir sa vanité et son néant. Il commence par une  antithèse associée à un jeu des mots que l’homme considère ce qu’il est prix de ce qui est c’est- à -dire qu’il prenne conscience a l’étendu et à la puissance de la nature créé par Dieu.  Ce texte célèbre le plus caractéristique de la stratégie pascalienne qui allie le brio de l’homme de lettres a la rigueur de l’homme de sciences et de sa pensée  toujours en mouvement qui n’hésite pas  devant le paradoxe pour  atteindre  un plus haut degré de vérité. Conscient  des limites de la pensée humaine il la juge incapable  de rendre  compte de la complexité du monde et il considère  le recours à Dieu dans l’ordre de la  charité comme le seul moyen d’échapper à l’illustration et au désespoir.                                                                      Blaise Pascal est une personne très intelligente avec beaucoup de qualités. Il est bon en maths, il aime la physique, la philosophie. Blaise Pascal est un génie en tout.  Blaise  Pascal  est  un  classique! Le classicisme est un mouvement littéraire en France. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal dans  << l’honnête homme >> Blaise Pascal est un classique parce que il est né en XVII e siècle. Un siècle qui est représentatif  pour  l’époque du classicisme.
Le classicisme  est plus qu’une simple mode artistique éphémère, c’est avant toute une philosophie une  façon de voir les  choses qui est née avec la Renaissance et les pensées de humanistes européens. L’œuvre de Pascal est très intéressante et a attiré mon attention en une manière spéciale. Ses concepts sont bien pensés. Blaise Pascal est un homme de grande valeur.