vineri, 3 octombrie 2014

JEAN RACINE - Bérénice



Biographie de l’auteur



Jean Racine naît le 22 décembre en 1639 à La Ferté-Milon (Aisne), issu d'une famille, de petits notables provinciaux, liée aux Jansénistes de Port-Royal. En 1641, après le décès de leurs parents, Jean et sa sœur sont pris en charge par leurs grands-parents.
Le jeune garçon est éduqué à titre gracieux par les maîtres des Petites Écoles dans les collèges jansénistes de Beauvais et d'Harcourt à Paris. Cette   formation intellectuelle lui assurera  Port-Royal. Il  noue certaines relations qui lui seront utiles dans sa carrière.



En 1659, il rencontre Jean de La Fontaine. L 'année suivante  son Ode à la nymphe de la Seine à la reine remporte un véritable succès. En 1663, il se trouve à Paris sous la protection de son cousin. Passionné pour la littérature, il songe déjà au théâtre. Il s'établit donc à Paris et décide de devenir auteur. Il compose une Ode sur la convalescence du roi qui lui fait obtenir l'année suivante une pension qu'il conservera jusqu'à sa mort.
Racine réussit à faire accepter par Molière sa tragédie La Thébaïde ou Les Frères ennemis (1664). L'année suivante, Alexandre le Grand connaît une meilleure fortune qui encourage sans doute le poète à enlever sa tragédie à Molière pour la confier aux « grands comédiens ». En rappelant la condamnation traditionnelle du théâtre par l'Église et le peu d'estime pour les auteurs dramatiques, Racine se brouille avec Port Royal, se positionnant ainsi en défenseur du théâtre.
Andromaque est représentée à l'hôtel de Bourgogne en 1667. Douze années durant, Racine connaît une suite ininterrompue de succès C'est une véritable gloire. Avec Britannicus en 1669 et Bérénice (1670), c'est à Corneille cette fois que Racine oppose une formule renouvelée de tragédie à sujet romain.
En 1673, il entre à l'Académie Française et devient l'ami de Boileau. À 37 ans, Racine renonce au théâtre pour occuper la charge d'historiographe du roi. En 1677, il épouse Catherine de Romanet. Réconcilié avec ses anciens maîtres de Port-Royal, il mène dès lors une vie dévote, en grande partie consacrée à l'éducation de ses sept enfants. Toutefois, sur la demande de Mme de Maintenon, il écrit encore deux pièces à thèmes bibliques pour les jeunes filles de l'école de Saint-Cyr: Esther (1689) puis Athalie (1691). Mais le parti dévot parvint à dissuader Mme de Maintenon de faire jouer Athalie  hors de Saint-Cyr.
Durant les dernières années de sa vie, il se tourne de plus en plus vers Port-Royal, persécuté, rédigeant dans le secret son Abrégé de l'histoire de Port-Royal. En 1690, Il reçoit la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, ce qui lui donne ainsi un rang important à la cour. En 1696, il devient conseiller-secrétaire du Roi. C'est la consécration d'une carrière exceptionnelle.
Le 21 avril 1699 il meurt, et est enterré à Port Royal. Ses restes sont transférés en 1711 à Saint-Étienne du Mont.



Son oeuvre.  Périodes de creation
            Guidé par les anciens et par son amour du naturel, Racine a consacré le genre tragique à l'étude des forces passionnelles; l'intérêt des situations, la vérité psychologique, la fidélité des tableaux historiques, l'harmonie du style concourent également à la beauté de ses pièces.

            La carrière littéraire et mondaine de Racine a duré dix ans, du succès d'Andromaque (1667) à l'échec de Phèdre (1677).

             Né à La Ferte-Milon, Jean Racine (1639-1699) fit trois années d'études aux Petites Écoles de Port-Royal où il acquit, en même temps qu'une forte éducation religieuse, une connaissance directe des lettres grecques. S'étant tourné vers la poésie dramatique, il connut une carrière mêlée de succès brillants et d'échecs très pénibles.

            Après le désastre de Phèdre (1677), le découragement, des scrupules moraux, des raisons de famille le font renoncer au théâtre. Il est nommé historiographe du roi et ne compose plus que douze ans après ses deux tragédies pieuses Esther et Athalie, écrites à la prière de Mme de Maintenon. Il a laissé en prose un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal. La nouveauté de son art et la vivacité de son caractère lui firent de nombreux ennemis, mais il eut d'illustres protecteurs (Colbert, Henriette d'Angleterre), posséda l'estime personnelle de Louis XIV et trouva en Boileau un ami judicieux et fidèle.

             Racine offre l'exemple très rare d'un tempérament extrêmement nerveux dominé par une intelligence sereine et lumineuse ; son génie respire l'équilibre.

 Ses chefs-d'œuvre, sauf les deux derniers, s'échelonnent sur une courte période :

 • Andromaque (1667). Épisode consécutif à la guerre de Troie : Andromaque, veuve d'Hector, captive de Pyrrhus, veut sauver la vie de son enfant Astyanax.

 • Les Plaideurs, comédie (1668). Imitation libre des Guêpes d'Aristophane. Amusante parodie des mœurs judiciaires : le plaideur Chicaneau, la comtesse de Pimbesche, l'avocat Petit-Jean, le juge Perrin Dandin.

 • Britannicus (1669). Premiers crimes de Néron et disgrâce d'Agrippine : enlèvement de Junie, empoisonnement de Britannicus.

 • Bérénice (1670). Reine de Judée répudiée par l'empereur Titus, invitus invitam (malgré lui, malgré elle).

 • Bajazet (1672). Une « grande tuerie » dans un sérail au XVIIe siècle ; rôle impétueux et passionné de la sultane Roxane ; caractère du vizir Acomat.

 • Mithridate (1673). Jalousie et guerres d'un vieux monarque oriental vaincu par les Romains ; rôle touchant de Monime.

 • Iphigénie en Aulide (1674). Fille d'Agamemnon et de Clytemnestre sacrifiée avant le départ des Grecs pour Troie.

 • Phèdre (1677). Aventure légendaire de la femme de Thésée, amante incestueuse de son beau-fils Hippolyte.

 • Esther (1689). Délivrance du peuple Juif, grâce à l'intervention de la reine près d'Assuérus.

 • Athalie (1691). Révolution dynastique et théocratique à Jérusalem ; mort de l'usurpatrice étrangère et proclamation du roi Joas.

Le théâtre de Racine peint la passion comme une force fatale qui détruit celui qui en est possédé. On retrouve ici les théories jansénistes : soit l'homme a reçu la grâce divine, soit il en est dépourvu, rien ne peut changer son destin, il est condamné dès sa naissance. Réalisant l'idéal de la tragédie classique, le théâtre racinien présente une action simple, claire, dont les péripéties naissent de la passion même des personnages.
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L’œuvre : Bérénice


            Bérénice est une tragédie de Racine représentée pour la première fois en 1670. Racine se serait inspiré de la romance avortée entre Louis XIV et Marie Mancini et on dit que Louis XIV présent à la première de la pièce aurait versé quelques larmes. Racine semble avoir choisi le thème de la séparation de Titus et de Bérénice pour concurrencer Corneille, qui préparait au même moment sa pièce Tite et Bérénice.

            Suétone avait raconté l'histoire de l'empereur romain et de la reine de Palestine : parce que Rome s'opposait à leur mariage, Titus dut renvoyer Bérénice chez elle, invitus invitam (malgré lui, malgré elle). Racine élève la liaison sans doute assez banale d'un Romain et de sa maîtresse au niveau d'un amour absolu et tragique.

            La tragédie naît de l'affrontement de deux impératifs inconciliables. Titus ne peut mettre en danger sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l'unit à Bérénice. La pièce aurait pu procéder par revirements et coups de théâtre pour unir puis éloigner successivement les deux personnages. Racine choisit au contraire de supprimer tous les événements qui pourraient faire de l'ombre à l'unique action du drame : l'annonce, par Titus, du choix qu'il a fait de quitter Bérénice. Titus a en effet pris sa décision avant le début de la pièce ; il lui reste à l'annoncer à Bérénice et celle-ci doit l'accepter. Leur passion n'est jamais mise en doute, à aucun moment la vie d'un personnage n'est en danger : rien ne vient distraire l'attention. Le très grand art de Racine consiste à « faire quelque chose à partir de rien » (préface de Bérénice), à créer chez le spectateur « cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie » à partir d'un sujet que l'on peut raconter en une phrase. La tension atteint son paroxysme à la fin du 4e acte, lorsque Titus explique le drame qui le déchire à Bérénice, qui refuse la décision qu'il a prise. Puis le 5e acte montre admirablement les deux personnages faire face à leur devoir : contrairement à d'autres personnages de Racine, ils acceptent leur séparation sans se réfugier dans la mort.

            Bérénice est restée longtemps dans un purgatoire dont elle n'est resortie qu'au XXe siècle. Aujourd'hui, c'est l'une des tragédies de Racine les plus jouées après Phèdre, Andromaque et Britannicus.

A) Résumé de Bérénice

Résumé par actes
Acte 1 : Antiochus demande à Arsace de demander un entretien secret à la reine pour lui. Ils ont été amants ? Antiochus veut lui dire qu’il l’aime toujours. Il a peur de sa réaction alors qu’elle va être mariée. Va-t’ il partir ? Arsace développe les faits d’armes d’Antiochus et le fait que Titus l’apprécie. Antiochus repartira si l’explication avec Bérénice ne lui convient pas. Antiochus dévoile son amour à Bérénice même s’il a été le confident de l’amour de celle-ci pour Titus. Elle reçoit avec peine les adieux d’un homme qu’elle croyait son ami. Phénice plaint le pauvre Antiochus. Elle craint pour Bérénice mais celle-ci défend Titus et sa grandeur.
Acte 2 : Titus attend le roi de Comagène. Paulin ne comprend pas la tristesse de Titus au nom de Bérénice. Titus s’inquiète de ce que pense le peuple. Les Romains n’aiment pas les reines et Bérénice en est une. Titus est prêt à sacrifier son amour pour sa gloire même si c’est difficile. Bérénice veut voir Titus. Paulin lui rappelle ce qu’il doit faire. Bérénice rappelle à Titus sa froideur quand il lui affirme son amour. Il semble perdu, elle le presse. Il part avec Paulin sans lui avoir dit. Bérénice cherche la raison de cette froideur. Elle touche du doigt le problème mais l’écarte. Elle veut rendre jaloux Titus pour savoir s’il l’aime.
Acte 3 : Titus avoue à Antiochus qu’il va quitter Bérénice et qu’il veut qu’elle parte avec lui mais qu’elle ne l’oublie pas. Titus pense s’adresser à un ami et lui demande d’annoncer la nouvelle à Bérénice. Antiochus ne pense pas que Bérénice peut l’aimer et a mal de devoir la consoler d’un autre. Arsace lui prouve qu’il cherche son propre malheur. Antiochus ne veut pas annoncer la cruelle nouvelle à Bérénice. Antiochus tente de cacher la nouvelle à Bérénice mais elle le force à tout dire. Elle ne veut pas le croire et part à la recherche de Titus pour s’expliquer avec lui. Antiochus va partir comme le souhaite Bérénice. Il est blessé qu’elle ne l’ait pas cru. Arsace veut le convaincre de rester sans succès. Antiochus veut s’assurer de la vie de Bérénice avant de partir.
Acte 4 : Bérénice s’inquiète du non –retour de Phénice. Elle commence à douter. Phénice revient, Titus va venir. Phénice veut arranger Bérénice mais celle-ci refuse. Titus verra ce qu’elle a fait. Titus va voir la reine seul. Paulin craint l’issue de l’entretien pour l’Etat. Titus tente de se convaincre qu’il fait le bon choix. Il a peur de ne pas être persuasif face à elle mais il a choisi l’honneur. Titus avoue à Bérénice qu’il la quitte pour l’Etat. Elle finit par accepter en parlant de mort et de vengeance pour son cœur blessé. Titus a peur que Bérénice se tue. Il ne sait plus ce qu’il veut : la douleur est trop forte. Paulin le rassure : Rome le vénère. Antiochus vient chercher Titus pour sauver Bérénice qui ne demande qu’à mourir. Titus choisit d’aller voir le Sénat avant la reine. Pourquoi dit – il qu’à son retour, elle ne doutera pas de son amour.
Acte 5 : Arsace a une bonne nouvelle à annoncer à Antiochus. Arsace annonce à Antiochus que Bérénice veut partir car Titus l’a trop longtemps laissé pleurer. Antiochus ne sait s’il doit croire à sa bonne fortune. Titus veut pousser à Antiochus qu’il aime Bérénice. Antiochus est dépité de ce nouvel accès de désespoir. Il veut les tuer ou juste partir ? Bérénice veut partir. Titus n’arrive pas la retenir. Elle veut partir pour mieux mourir ? Titus fait venir Antiochus car il ne sait que faire. Titus dit à Bérénice qu’il abandonnerait l’Empire pour elle mais qu’elle ne doit pas le laisser sinon il se tuera. Antiochus avoue tout à Titus. Il explique à Bérénice qu’il veut mourir afin qu’elle soit heureuse. Bérénice promet de ne pas se tuer mais elle s’éloigne des deux hommes ce que regrette Antiochus.


B) Caractérisation de personnage principale 
 Situation dans la pièce
Bérénice, princesse palestinienne, promise à l'empereur romain Titus, retourne finalement dans son pays, sacrifiée à la couronne par son amant, "malgré lui, malgré elle".
 
Portrait psychologique
            Princesse juive, altière et sûre de sa personne, elle est avide de gloire, parfois cruelle, amante passionnée et victime de son amour. C’est un personnage en évolution qui passe de l’assurance à l’anéantissement. De l’héroïne racinienne, Bérénice a ainsi l’intensité amoureuse, les faiblesses, les incertitudes, la cruauté injuste, même. Elle est très loin de se présenter en femme maîtresse d’elle-même, marchant d’un pas égal vers le sacrifice.                                                Le personnage de Bérénice a une source historique : L’historien juif  Flavius Josèphe (37-100) s’attarde longuement sur la vie du père de Bérénice, Agrippa 1er, petit –fils d’Hérode le Grand et roi de Judée . Il eut plusieurs enfants parmi lesquels Agrippa II, Bérénice et Drussila.

Integration dans un courant littéraire
L'œuvre de Racine marque, dans l'histoire de la tragédie classique, le moment de l'accomplissement. Ce genre, au sein duquel un idéal de simplicité et de rigueur formelles avait lutté longtemps avec une matière héroïco-baroque, trouve enfin chez lui son harmonie et ce qu'on pourrait appeler son allure naturelle.
L'œuvre est une tragédie expérimentale : peu de vers (1 506), peu de scènes (29), trois personnages majeurs, une intrigue qui trouve sa source chez Suétone : « dimisit invitus invitam » (« il la renvoya malgré lui, malgré elle »).
<<Bérénice>> se caractérise notamment de la dramaturgie. En effet, trois règles du théâtre classique y sont entièrement respectées. D'abord, au regard de l'unité de lieu, il est évident qu'il s'agit d'un cabinet qui est entre l'appartement de Titus et celui de Bérénice, à Rome, selon la préface de Racine. Ensuite, l'unité d'action est la déclaration de Titus, "Comment?" et "Quand?". Le départ de Bérénice est sa conséquence. Enfin, le drame ne dure que 24 heures (l'unité de temps).La piece de Racine respecte donc toutes les règles classiques de son temps.
Dans Bérénice (1670), l'action extérieure se trouve quasiment réduite à néant: l'empereur romain Titus, qui aime d'un amour partagé la reine Bérénice, se voit contraint de renoncer à elle par la loi romaine. L'action de la pièce tient tout entière dans ce simple argument et développe les hésitations et les mouvements intérieurs des personnages. En parvenant à l'expression la plus pure de la solitude des héros, Bérénice est une pièce pleine de cette « tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie », pour reprendre les termes de la préface.



Opinion personnel sur l’oeuvre
            Je dis que Titus ne peut pas sacrifier sa mission à la tête de Rome pour sa passion pour Bérénice.
            Le drame aurait pu être basé sur des événements qui concourent à séparer les amants, mais Racine a choisi plutôt d'éliminer tous les événements qui pourraient éclipser l'action celle qu'il retient: l'annonce faite par Titus qu'il la quitte. Il a en fait déjà pris sa décision avant que le jeu commence, et tout ce qui reste est pour lui de l'annoncer à elle et pour elle à l'accepter.
Je crois que leur amour pour l'autre n'est jamais dans le doute, il n'ya jamais de danger personnel, rien ne distrait l'attention de l'auditoire.

J’ai trouvé cet roman très intéressant parce que : le grand art de Racine est de faire quelque chose de rien, comme il le dit lui-même dans la préface de la pièce. La tension atteint son paroxysme à la fin du quatrième acte, lorsque Titus explique son dilemme, et Bérénice refuse sa décision. Dans le cinquième acte, ils ont tous deux se réconcilier avec leur devoir et, contrairement à d'autres pièces du même auteur, ni cherche à s'échapper par la mort.

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