vineri, 3 octombrie 2014

Madame de la Fayette - La Princesse de Clèves















  La vie de Madame de La Fayette
Marie-Madeleine Pioche de La Vergne est née à Paris en 1634. Son père était écuyer et il appartenait à l'entourage du cardinal de Richelieu. Sa mère, fille d'un médecin du roi Louis XIII, était au service de Mme de Combalet, nièce du cardinal de Richelieu. La future Madame de La Fayette était de petite noblesse mais son érudition, sa beauté et la richesse de sa famille, lui ont ouvert les portes des salons parisiens. Son père est mort alors qu'elle n'avait que quinze ans. L'année suivante sa mère s’est remariée avec le chevalier Renaud de Sévigné, l'oncle de la Marquise de Sévigné ; cette dernière est devenue l'amie intime de Marie-Madeleine. A seize ans, Marie-Madeleine fréquentait les salons de Mademoiselle de Scudéry et l'hôtel de Rambouillet. Elle est devenue demoiselle d'honneur de la régente Anne d'Autriche et s’est retrouvée à la cour.
Cinq ans plus tard, en 1655, elle a épousé le comte de La Fayette. M. de La Fayette, officier en retraite, âgé de 38 ans, veuf, était d'une grande noblesse, mais il était sans argent. Ce mariage de raison (il avait 17 ans de plus qu'elle) a valu à Marie-Madeleine une vie sans passion mais sans tragédie. Les époux ont adopté un mode de vie satisfaisant pour tous les deux : elle fréquentait les salons parisiens, tandis que le comte restait sur ses terres d'Auvergne. Madame de La Fayette s’est installée dans son prestigieux hôtel de la rue Vaugirard et y a ouvert son propre salon. Son hôtel était le rendez-vous des personnes les plus
célèbres de son temps, entre autres, Huet, Ménage, La Fontaine et Segrais. Ses amies les plus proches étaient sa cousine, Mme de Sévigné, et Henriette d'Angleterre, la belle-sœur du roi.
En 1660, Madame de La Fayette a noué une relation d'amitié avec La Rochefoucauld. Leur amitié a duré jusqu'à la mort de La Rochefoucauld en 1680. La Rochefoucauld et plusieurs de ses amis ont poussé Madame de La Fayette à écrire et ils ont collaboré avec elle. Elle a refusé de signer ses récits par son propre nom ou de prendre un pseudonyme. Elle a donc publié ses œuvres comme anonymes ou choisi le nom de l'un de ses amis (notamment Segrais) qui les signait à sa place. Du fait de l’absence de signature de ses œuvres, on ne peut que discuter de leur vraie paternité. Sauf La Princesse de Montpensier, on ne peut pas affirmer en toute certitude qu’elle est auteur des autres livres. Néanmoins, il y avait certains auteurs qui ne voulaient pas faire ignorer Madame de La Fayette en tant que l’auteur de ces œuvres.
« Il [Segrais] ne voulut pourtant pas qu'on ignorât qu'elle en était l'auteur; il a écrit ces propres paroles : La Princesse de Clèves est de madame de La Fayette : Zaïde est aussi d'elle. Il est vrai que j'y ai eu quelque part, mais seulement pour la disposition du roman. Huet, évêque d'Avranches, joignit son témoignage à celui de Ségrais, en déclarant qu'il avait vu madame de La Fayette composer Zaïde, et qu'elle le lui avait communiqué tout entier pièce à pièce. ».
On connaît très peu la vie de Madame de La Fayette ; elle aimait s’entourer de mystère et donc on ignore toujours ce qu’elle pensait, et quel était son état d’esprit.
En 1662, elle a  publié une nouvelle historique : La Princesse de Montpensier (écrite au cours de l’été 1661). En 1670, le roman espagnol Zaïde, écrit pour divertir La Rochefoucauld, est publié. C’est une œuvre collective à laquelle ont collaboré ses deux amis, Huet et Segrais, et qui est parue sous le nom de ce dernier. Le succès de Zaïde n’est pas moins vif que celui de La Princesse de Montpensier et il encourage Madame de La Fayette à tenter une nouvelle expérience, encore plus ambitieuse. Elle aurait mis six ans pour écrire son chef-d’œuvre : La Princesse de Clèves, paru enfin en 1678 et qui a apporté à Madame de La Fayette un immense succès. Comme les deux livres qui l’ont précédé, La Princesse de Clèves ne porte pas de nom d’auteur. Deux ans après la parution de La Princesse de Clèves, en 1680, La Rochefoucauld est mort. Trois ans plus tard, en 1683, c'est son mari, le Comte de La Fayette, qui meurt. Madame de la Fayette s’est retirée pour se consacrer à la religion. Elle est décédée en 1693. Après sa mort on a publié La Comtesse de Tende (en 1718), L’Histoire d’Henriette d’Angleterre (publié en 1720 à Amsterdam) et Mémoires de la Cour de France, pour les années 1688 et 1689 (publié en 1731 à Amsterdam aussi), qui ne sont, pour ainsi dire que des fragments de textes qu’elle a composés. De plus, on doit aussi à Madame de La Fayette quelques maximes, qui seraient dignes de La Rochefoucauld ; celle-ci par exemple : « Celui qui se met au-dessus des autres, quelqu’esprit qu’il ait, se met au-dessous de son esprit. ».


L’époque de Madame de La Fayette
L’époque à laquelle Madame de La Fayette vivait est caractérisée par : la préciosité. La préciosité proprement dite consistait dans « un désir d’émancipation de la femme par le refus du mariage, lien juridique pesant qui subordonnait entièrement l’épouse à la tutelle maritale. ». Néanmoins la préciosité se déployait également dans la littérature et elle était un des courants littéraires du XVIIe siècle. Ce mouvement signifiait en même temps un nouveau mode de vie et une nouvelle philosophie. Ce nouveau mouvement, qui est devenu aussi une certaine vogue du XVIIe siècle, demandait également des nouveaux lieux pour pouvoir se répandre ; c’est ainsi que les salons mondains étaient créés. La préciosité se développe entre 1610 et 1660 dans les salons.
Madame de La Fayette est actuellement considérée comme une précieuse parce qu’elle fréquentait les salons et elle s’est mise à écrire des narrations dont le thème principal était l’amour, le thème préféré des précieux et aussi largement cultivé dans les salons. Une autre marque apparente de la préciosité dans l’œuvre de Madame de La Fayette est l’idéal précieux manifesté par les personnages principaux, par exemple la princesse de Clèves et le duc de Nemours. Tous les deux sont beaux, intelligents et gracieux. Même le désir du duc de Nemours de faire tout pour se faire aimer de la princesse est un procédé précieux. La langue que Madame de La Fayette emploie est aussi une sorte de vocabulaire précieux par ses expressions vagues et abstraites. Elle les utilise surtout en décrivant la magnificence et la grandeur de la cour, aussi un thème précieux.

 L’œuvre de Madame de La Fayette
Son premier récit, La Princesse de Montpensier, a été probablement inspiré par ce que Madame de La Fayette voyait à la cour. C’est une nouvelle à clef, dont les personnages habitent à la cour de François Ier et Henri II et qui représentent les vrais personnages de la cour de Louis XIV, et dont l’intrigue est en fait une transposition de la relation du roi avec Henriette d’Orléans.
Madame de La Fayette était morte depuis une vingtaine d’années lorsque le Mercure galant a publié pour la première fois, sans nom d’auteur, sa nouvelle La Comtesse de Tende. On ignore la date exacte de la composition, mais, d’après une lettre à Ménage qui y faisait allusion on peut supposer que La Comtesse de Tende a suivi immédiatement La Princesse de Montpensier et a précédé La Princesse de Clèves d’une quinzaine d’années environ. En quelques vingt pages, ce récit concentre les thèmes majeurs que Madame de La Fayette développera dans son chef-d’œuvre.
Par sa longueur et son contenu Zaïde apparaît comme une exception dans l’œuvre de Madame de La Fayette. L’action de Zaïde est tournée vers l’extérieur et comprend cinq histoires intercalées. Sa conception est plutôt archaïque, elle renoue avec la tradition héroïque, disons baroque, avec ses tempêtes, ses naufrages, ses déguisements et ses reconnaissances. La narration de cette œuvre quitte la cour française car Madame de La Fayette a transporté l’action de ce roman dans l’Espagne du IXe siècle. Cependant le thème principal, comme dans les autres récits de Madame de La Fayette, est l’amour et la passion amoureuse à laquelle personne ne peut échapper : « Comme toujours, selon la conception classique, c’est-à-dire pessimiste, de l’amour, celui-ci s’empare de sa victime en un instant pour ne plus le lâcher. ».
La Princesse de Clèves a été publiée également sans nom d’auteur. Ce roman, qui a été par la suite attribué à Madame de La Fayette peut être considéré comme une œuvre collective. Il est probable qu’elle s’est fait conseiller par l’un ou plusieurs des auteurs suivants : son ami La Rochefoucauld, Segrais ou Huet. On a évoqué aussi Mme de Sévigné. S’il est difficile de reconnaître la part de chacun dans ce roman, les historiens ont acquis la quasi certitude que c’est Madame de La Fayette qui était l’auteur de cet ouvrage. Le nom de l’auteur n’apparaîtra sur la couverture de ce roman qu’en 1780, soit plus de cent ans après sa parution. La publication de La Princesse de Clèves a été perçue comme un événement. Ce livre a été le premier livre français soutenu par une campagne de presse. De plus, cette œuvre posait aux contemporains des questions essentielles. « Tout de suite, on comprit qu’il y avait là autre chose qu’un simple roman : un exemple d’attitude morale, la mise en récit d’une éthique à la fois personnelle et universelle, historique et structurelle, autour de laquelle on se mit à débattre avec ferveur. ».
Ce n’est que dans cette œuvre que l’art de Madame de La Fayette culmine. Les critiques estiment que l’histoire de cet ouvrage pourrait être inspirée par la relation de Madame de La Fayette et du duc de la Rochefoucauld. L’auteur a implanté son drame personnel dans le contexte historique. Par cette œuvre Madame de La Fayette a créée une forme toute nouvelle et toute novatrice qui est restée unique pendant un siècle, même si elle avait de nombreux imitateurs. C’est justement la brièveté, la densité de l’observation psychologique et le cadre historique qui sont devenus modèles pour de multiples romanciers du début du XVIIIe siècle. Les narrations de Madame de La Fayette sont passées pour un modèle du genre. Au lieu des aventures extérieures, des intrigues multiples et des épisodes étendus, Madame de La Fayette se concentre sur l’analyse des cœurs et des personnages. Jusqu’ici toutes les œuvres prosaïques traitaient les amours des gens célibataires qui, en général, finissaient par le mariage. Madame de La Fayette, au contraire, commence par le mariage et elle peint l’amour passionné d’une femme mariée pour un homme, qui n’est pas son mari. Elle le peint non comme une aventure frivole mais comme un terrible pouvoir fatal qui dévore le cœur et qui mène à la destruction. Cependant Madame de La Fayette a tiré les thèmes pour ses narrations de la vie réelle à laquelle elle assistait autour d’elle. Elle-même disait de son œuvre : « Ce n’est pas un roman. », car elle se considérait plutôt comme mémorialiste qu’un auteur de fiction. C’est pour cette raison que les multiples critiques et auteurs suggèrent que c’est la vie propre de Madame de La Fayette qui a servi de modèle de La Princesse de Clèves, notamment.




                                 La Princesse de Clèves
La publication de La Princesse de Clèves était immédiatement perçue comme un événement. A travers les éloges, les critiques, les interrogations qui se sont élevés à son sujet, une chose paraissait claire : cette œuvre posait aux contemporains des questions essentielles. « Tout de suite, on comprit qu’il y avait là autre chose qu’un simple roman : un exemple d’attitude morale, la mise en récit d’une éthique à la fois personnelle et universelle, historique et structurelle, autour de laquelle on se mit à débattre avec ferveur. […] La problématique mise en avant ramenait la signification de l’œuvre à un choix de conscience. ». Le livre a fait autant de bruit qu’il a éclipsé pour longtemps la production romanesque du siècle entier. On déclarait, et on le croyait inconditionnellement, que le roman français était né avec La Princesse de Clèves. Le roman héroïque, pastoral, comique s’est fait dépasser par ce nouveau récit basé sur les valeurs du devoir, de la raison et de la bienséance.




Résumé
A la cour d'Henri II, à Paris, le jeune prince de Clèves rencontre Mlle de Chartres, jeune, belle et charmante ; il gagne son estime et l'épouse. Mais, peu après son mariage, la nouvelle princesse de Clèves rencontre à un bal le duc de Nemours, très séduisant et admiré par toutes les dames de la cour. Mme de Clèves commence à sentir l’attirance et l’inclination vers le duc. Après une courte retraite à la campagne, la princesse revient à Paris avec l'espoir de pouvoir maîtriser ses sentiments. Mais elle n’arrive pas à les dissimuler au duc, qui dérobe l'un de ses portraits. À l'occasion de la lecture d'une lettre galante, que la princesse croit être adressée à M. de Nemours, elle découvre les tourments de la jalousie. Persuadée des dangers de l’amour, la princesse de Clèves choisit de quitter la cour. Son mari pourtant ne comprend pas les raisons de sa fuite et elle lui fait alors l'aveu de sa passion tandis que le duc de Nemours, caché, écoute. Le duc, convaincu du fait d’être aimé, révèle imprudemment en public le secret de cette aventure et soudain c’est la cour entière qui en parle. Le mari, l’épouse et l’amant sont torturés par les soupçons et la jalousie. La princesse se retire à la campagne où elle est espionnée par un sujet du prince. M. de Nemours ne peut pas supporter l’absence de la princesse et il parvient à la revoir. M. de Clèves croit avoir été trahi par sa femme et il meurt de chagrin. La princesse finit par avouer son amour à Nemours, mais elle refuse de l'épouser même si elle est de nouveau libre et elle se retire dans une maison religieuse.






Les personnages

M. de Nemours - Ce "Don Juan" est parti au début en Angleterre. Quand il rentre, il tombe amoureux de la Princesse de Clèves au bal des fiançailles où ils dansent ensemble. Le comportement de Monsieur de Nemours change beaucoup immédiamment après ce rendez-vous.
La princesse de Clèves/Mlle de Chartres - Mademoiselle de Chartres, devenue Madame de Clèves est le héros de La Princesse de Clèves. Elle se marie avec le Prince de Clèves, mais après qu'elle rencontre Monsieur de Nemours au bal des fiançailles, elle passe ses jours à lutter contre sa passion pour celui qui n'est pas son mari.
Le prince de Clèves - Monsieur de Clèves tombe totalement amoureux de Mademoiselle de Chartres. Il se marie avec elle après la mort de son père, qui n'approuve pas le mariage d'abord pour des raisons politiques. Son amour pour la Princesse de Clèves reste fort tout au long du roman.
Mme de Chartres - Madame de Chartres est la mère vertueuse de la Princesse de Clèves. Elle meurt pendant la première partie du roman, où elle donne à sa fille des conseils à propos de ce qu'elle constate entre sa fille et Monsieur de Nemours.
Henri II - Il est le roi pour la plupart du roman avant qu'il ne soit fatalement blessé lors d'un tournoi vers la fin.
Catherine de Médicis - Elle est la reine. A propos de Diane de Poitiers, elle est experte de la bienséance: "L'humeur ambitieuse de la reine lui faisait trouver une grande douceur à régner; il semblait qu'elle souffrît sans peine l'attachement du roi pour la duchesse de Valentinois, et elle n'en témoignait aucune jalousie ; mais elle avait une si profonde dissimulation, qu'il était difficile de juger de ses sentiments, et la politique l'obligeait d'approcher cette duchesse de sa personne, afin d'en approcher aussi le roi. Ce prince aimait le commerce des femmes, même de celles dont il n'était pas amoureux : il demeurait tous les jours chez la reine à l'heure du cercle, où tout ce qu'il y avait de plus beau et de mieux fait, de l'un et de l'autre sexe, ne manquait pas de se trouver."
Diane de Poitiers - Diane de Poitiers fait partie de la cour, et elle n'aime pas la Princesse de Clèves pour des raisons politiques: "Ce n'est pas que cette beauté lui donnât de l'ombrage : une trop longue expérience lui avait appris qu'elle n'avait rien à craindre auprès du roi ; mais elle avait tant de haine pour le vidame de Chartres, qu'elle avait souhaité d'attacher à elle par le mariage d'une de ses filles, et qui s'était attaché à la reine, qu'elle ne pouvait regarder favorablement une personne qui portait son nom, et pour qui il faisait paraître une grande amitié."
Mlle de la Marck - Mademoiselle de la Marck va se marier avec le deuxieme fils du connétable de Montmorency, Monsieur d'Anvilles, qui est éperdument amoureux de la dauphine, Mary Stuart.
François Ier - Il est déjà mort, mais il est mentionné pendant la première partie lorsque Madame de La Fayette parle de la cour et le règne de Henri II, son deuxième fils.
Marguerite de France - Appellée Madame soeur du roi, elle fait partie de la cour.


La forme de l’œuvre
            La Princesse de Clèves respecte la narration linéaire et suit un ordre chronologique. Sa composition dramatique est claire et simple. Cette œuvre est constituée par quatre récits insérés, qui pourraient éventuellement apparaître comme une survivance baroque, mais ces quatre narrations sont liées à l’intrigue principale. Le roman ne décrit même pas la vie des héros, mais plutôt le début et la fin de la passion qui dévore la princesse. Ce récit se plie à la bienséance et à la vraisemblance et donc certaines scènes respectent le goût de l’époque. C’est à  cause de ceci que les pouvoirs des magiciens, par exemple, aussi chers au baroque, cèdent la place aux conversations mondaines. La narration est imprégnée par un certain pessimisme, qui s’est fait sentir dans la société classique et qui aussi influence la perception de l’amour. L’amour suscite des questions sur la fidélité maritale, l’incertitude de l’existence ou le sens profond de la vie  L’amour, ou bien la passion, n’est pas la source du bonheur ni de la vertu. Il provoque des sentiments de culpabilité qui finissent par la perte des amants ou par leur mort. La Princesse de Clèves fait aussi preuve de la nouvelle façon d’écrire la fiction : l’analyse psychologique, surtout par ses monologues et les interrogations qui mènent à l’exploration profonde de la vie intérieure de l’héroïne.
            Dans cette nouvelle on trouve une narration historique et une fiction entremêlées. L’auteur nous propose un ancrage historique qui suit la chronologie précise des dernières années du règne d’Henri II et introduit en même temps des personnages historiques de la cour. Cependant les personnages principaux sont purement fictifs et l’action centrale est entièrement inventée de sorte que l’histoire n’est là que pour servir de cadre qui garantit la vraisemblance.


Conclusion
La vie et l’inspiration de Madame de La Fayette sont entourées du mystère. Elle n’a pas laissé de mémoires et ses amis ne lui ont consacré que quelques lignes ordinaires. Il est donc difficile de percer sa vie et son secret. Les récits qu’on lui attribue sont extraordinaires, leur authenticité douteuse, cependant leur influence n’a pas connu de concurrence. La héroïne dans La Princesse de Clèves, ne peut pas gagner son propre cœur. La conception de l’amour de Madame de La Fayette nous amène vers la conclusion que n’importe quelle décision la héroïne prendra, la fatalité des ses action et la mort sont inévitables.


JEAN RACINE - Bérénice



Biographie de l’auteur



Jean Racine naît le 22 décembre en 1639 à La Ferté-Milon (Aisne), issu d'une famille, de petits notables provinciaux, liée aux Jansénistes de Port-Royal. En 1641, après le décès de leurs parents, Jean et sa sœur sont pris en charge par leurs grands-parents.
Le jeune garçon est éduqué à titre gracieux par les maîtres des Petites Écoles dans les collèges jansénistes de Beauvais et d'Harcourt à Paris. Cette   formation intellectuelle lui assurera  Port-Royal. Il  noue certaines relations qui lui seront utiles dans sa carrière.



En 1659, il rencontre Jean de La Fontaine. L 'année suivante  son Ode à la nymphe de la Seine à la reine remporte un véritable succès. En 1663, il se trouve à Paris sous la protection de son cousin. Passionné pour la littérature, il songe déjà au théâtre. Il s'établit donc à Paris et décide de devenir auteur. Il compose une Ode sur la convalescence du roi qui lui fait obtenir l'année suivante une pension qu'il conservera jusqu'à sa mort.
Racine réussit à faire accepter par Molière sa tragédie La Thébaïde ou Les Frères ennemis (1664). L'année suivante, Alexandre le Grand connaît une meilleure fortune qui encourage sans doute le poète à enlever sa tragédie à Molière pour la confier aux « grands comédiens ». En rappelant la condamnation traditionnelle du théâtre par l'Église et le peu d'estime pour les auteurs dramatiques, Racine se brouille avec Port Royal, se positionnant ainsi en défenseur du théâtre.
Andromaque est représentée à l'hôtel de Bourgogne en 1667. Douze années durant, Racine connaît une suite ininterrompue de succès C'est une véritable gloire. Avec Britannicus en 1669 et Bérénice (1670), c'est à Corneille cette fois que Racine oppose une formule renouvelée de tragédie à sujet romain.
En 1673, il entre à l'Académie Française et devient l'ami de Boileau. À 37 ans, Racine renonce au théâtre pour occuper la charge d'historiographe du roi. En 1677, il épouse Catherine de Romanet. Réconcilié avec ses anciens maîtres de Port-Royal, il mène dès lors une vie dévote, en grande partie consacrée à l'éducation de ses sept enfants. Toutefois, sur la demande de Mme de Maintenon, il écrit encore deux pièces à thèmes bibliques pour les jeunes filles de l'école de Saint-Cyr: Esther (1689) puis Athalie (1691). Mais le parti dévot parvint à dissuader Mme de Maintenon de faire jouer Athalie  hors de Saint-Cyr.
Durant les dernières années de sa vie, il se tourne de plus en plus vers Port-Royal, persécuté, rédigeant dans le secret son Abrégé de l'histoire de Port-Royal. En 1690, Il reçoit la charge de gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi, ce qui lui donne ainsi un rang important à la cour. En 1696, il devient conseiller-secrétaire du Roi. C'est la consécration d'une carrière exceptionnelle.
Le 21 avril 1699 il meurt, et est enterré à Port Royal. Ses restes sont transférés en 1711 à Saint-Étienne du Mont.



Son oeuvre.  Périodes de creation
            Guidé par les anciens et par son amour du naturel, Racine a consacré le genre tragique à l'étude des forces passionnelles; l'intérêt des situations, la vérité psychologique, la fidélité des tableaux historiques, l'harmonie du style concourent également à la beauté de ses pièces.

            La carrière littéraire et mondaine de Racine a duré dix ans, du succès d'Andromaque (1667) à l'échec de Phèdre (1677).

             Né à La Ferte-Milon, Jean Racine (1639-1699) fit trois années d'études aux Petites Écoles de Port-Royal où il acquit, en même temps qu'une forte éducation religieuse, une connaissance directe des lettres grecques. S'étant tourné vers la poésie dramatique, il connut une carrière mêlée de succès brillants et d'échecs très pénibles.

            Après le désastre de Phèdre (1677), le découragement, des scrupules moraux, des raisons de famille le font renoncer au théâtre. Il est nommé historiographe du roi et ne compose plus que douze ans après ses deux tragédies pieuses Esther et Athalie, écrites à la prière de Mme de Maintenon. Il a laissé en prose un Abrégé de l'Histoire de Port-Royal. La nouveauté de son art et la vivacité de son caractère lui firent de nombreux ennemis, mais il eut d'illustres protecteurs (Colbert, Henriette d'Angleterre), posséda l'estime personnelle de Louis XIV et trouva en Boileau un ami judicieux et fidèle.

             Racine offre l'exemple très rare d'un tempérament extrêmement nerveux dominé par une intelligence sereine et lumineuse ; son génie respire l'équilibre.

 Ses chefs-d'œuvre, sauf les deux derniers, s'échelonnent sur une courte période :

 • Andromaque (1667). Épisode consécutif à la guerre de Troie : Andromaque, veuve d'Hector, captive de Pyrrhus, veut sauver la vie de son enfant Astyanax.

 • Les Plaideurs, comédie (1668). Imitation libre des Guêpes d'Aristophane. Amusante parodie des mœurs judiciaires : le plaideur Chicaneau, la comtesse de Pimbesche, l'avocat Petit-Jean, le juge Perrin Dandin.

 • Britannicus (1669). Premiers crimes de Néron et disgrâce d'Agrippine : enlèvement de Junie, empoisonnement de Britannicus.

 • Bérénice (1670). Reine de Judée répudiée par l'empereur Titus, invitus invitam (malgré lui, malgré elle).

 • Bajazet (1672). Une « grande tuerie » dans un sérail au XVIIe siècle ; rôle impétueux et passionné de la sultane Roxane ; caractère du vizir Acomat.

 • Mithridate (1673). Jalousie et guerres d'un vieux monarque oriental vaincu par les Romains ; rôle touchant de Monime.

 • Iphigénie en Aulide (1674). Fille d'Agamemnon et de Clytemnestre sacrifiée avant le départ des Grecs pour Troie.

 • Phèdre (1677). Aventure légendaire de la femme de Thésée, amante incestueuse de son beau-fils Hippolyte.

 • Esther (1689). Délivrance du peuple Juif, grâce à l'intervention de la reine près d'Assuérus.

 • Athalie (1691). Révolution dynastique et théocratique à Jérusalem ; mort de l'usurpatrice étrangère et proclamation du roi Joas.

Le théâtre de Racine peint la passion comme une force fatale qui détruit celui qui en est possédé. On retrouve ici les théories jansénistes : soit l'homme a reçu la grâce divine, soit il en est dépourvu, rien ne peut changer son destin, il est condamné dès sa naissance. Réalisant l'idéal de la tragédie classique, le théâtre racinien présente une action simple, claire, dont les péripéties naissent de la passion même des personnages.
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L’œuvre : Bérénice


            Bérénice est une tragédie de Racine représentée pour la première fois en 1670. Racine se serait inspiré de la romance avortée entre Louis XIV et Marie Mancini et on dit que Louis XIV présent à la première de la pièce aurait versé quelques larmes. Racine semble avoir choisi le thème de la séparation de Titus et de Bérénice pour concurrencer Corneille, qui préparait au même moment sa pièce Tite et Bérénice.

            Suétone avait raconté l'histoire de l'empereur romain et de la reine de Palestine : parce que Rome s'opposait à leur mariage, Titus dut renvoyer Bérénice chez elle, invitus invitam (malgré lui, malgré elle). Racine élève la liaison sans doute assez banale d'un Romain et de sa maîtresse au niveau d'un amour absolu et tragique.

            La tragédie naît de l'affrontement de deux impératifs inconciliables. Titus ne peut mettre en danger sa mission à la tête de Rome au nom de la passion qui l'unit à Bérénice. La pièce aurait pu procéder par revirements et coups de théâtre pour unir puis éloigner successivement les deux personnages. Racine choisit au contraire de supprimer tous les événements qui pourraient faire de l'ombre à l'unique action du drame : l'annonce, par Titus, du choix qu'il a fait de quitter Bérénice. Titus a en effet pris sa décision avant le début de la pièce ; il lui reste à l'annoncer à Bérénice et celle-ci doit l'accepter. Leur passion n'est jamais mise en doute, à aucun moment la vie d'un personnage n'est en danger : rien ne vient distraire l'attention. Le très grand art de Racine consiste à « faire quelque chose à partir de rien » (préface de Bérénice), à créer chez le spectateur « cette tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie » à partir d'un sujet que l'on peut raconter en une phrase. La tension atteint son paroxysme à la fin du 4e acte, lorsque Titus explique le drame qui le déchire à Bérénice, qui refuse la décision qu'il a prise. Puis le 5e acte montre admirablement les deux personnages faire face à leur devoir : contrairement à d'autres personnages de Racine, ils acceptent leur séparation sans se réfugier dans la mort.

            Bérénice est restée longtemps dans un purgatoire dont elle n'est resortie qu'au XXe siècle. Aujourd'hui, c'est l'une des tragédies de Racine les plus jouées après Phèdre, Andromaque et Britannicus.

A) Résumé de Bérénice

Résumé par actes
Acte 1 : Antiochus demande à Arsace de demander un entretien secret à la reine pour lui. Ils ont été amants ? Antiochus veut lui dire qu’il l’aime toujours. Il a peur de sa réaction alors qu’elle va être mariée. Va-t’ il partir ? Arsace développe les faits d’armes d’Antiochus et le fait que Titus l’apprécie. Antiochus repartira si l’explication avec Bérénice ne lui convient pas. Antiochus dévoile son amour à Bérénice même s’il a été le confident de l’amour de celle-ci pour Titus. Elle reçoit avec peine les adieux d’un homme qu’elle croyait son ami. Phénice plaint le pauvre Antiochus. Elle craint pour Bérénice mais celle-ci défend Titus et sa grandeur.
Acte 2 : Titus attend le roi de Comagène. Paulin ne comprend pas la tristesse de Titus au nom de Bérénice. Titus s’inquiète de ce que pense le peuple. Les Romains n’aiment pas les reines et Bérénice en est une. Titus est prêt à sacrifier son amour pour sa gloire même si c’est difficile. Bérénice veut voir Titus. Paulin lui rappelle ce qu’il doit faire. Bérénice rappelle à Titus sa froideur quand il lui affirme son amour. Il semble perdu, elle le presse. Il part avec Paulin sans lui avoir dit. Bérénice cherche la raison de cette froideur. Elle touche du doigt le problème mais l’écarte. Elle veut rendre jaloux Titus pour savoir s’il l’aime.
Acte 3 : Titus avoue à Antiochus qu’il va quitter Bérénice et qu’il veut qu’elle parte avec lui mais qu’elle ne l’oublie pas. Titus pense s’adresser à un ami et lui demande d’annoncer la nouvelle à Bérénice. Antiochus ne pense pas que Bérénice peut l’aimer et a mal de devoir la consoler d’un autre. Arsace lui prouve qu’il cherche son propre malheur. Antiochus ne veut pas annoncer la cruelle nouvelle à Bérénice. Antiochus tente de cacher la nouvelle à Bérénice mais elle le force à tout dire. Elle ne veut pas le croire et part à la recherche de Titus pour s’expliquer avec lui. Antiochus va partir comme le souhaite Bérénice. Il est blessé qu’elle ne l’ait pas cru. Arsace veut le convaincre de rester sans succès. Antiochus veut s’assurer de la vie de Bérénice avant de partir.
Acte 4 : Bérénice s’inquiète du non –retour de Phénice. Elle commence à douter. Phénice revient, Titus va venir. Phénice veut arranger Bérénice mais celle-ci refuse. Titus verra ce qu’elle a fait. Titus va voir la reine seul. Paulin craint l’issue de l’entretien pour l’Etat. Titus tente de se convaincre qu’il fait le bon choix. Il a peur de ne pas être persuasif face à elle mais il a choisi l’honneur. Titus avoue à Bérénice qu’il la quitte pour l’Etat. Elle finit par accepter en parlant de mort et de vengeance pour son cœur blessé. Titus a peur que Bérénice se tue. Il ne sait plus ce qu’il veut : la douleur est trop forte. Paulin le rassure : Rome le vénère. Antiochus vient chercher Titus pour sauver Bérénice qui ne demande qu’à mourir. Titus choisit d’aller voir le Sénat avant la reine. Pourquoi dit – il qu’à son retour, elle ne doutera pas de son amour.
Acte 5 : Arsace a une bonne nouvelle à annoncer à Antiochus. Arsace annonce à Antiochus que Bérénice veut partir car Titus l’a trop longtemps laissé pleurer. Antiochus ne sait s’il doit croire à sa bonne fortune. Titus veut pousser à Antiochus qu’il aime Bérénice. Antiochus est dépité de ce nouvel accès de désespoir. Il veut les tuer ou juste partir ? Bérénice veut partir. Titus n’arrive pas la retenir. Elle veut partir pour mieux mourir ? Titus fait venir Antiochus car il ne sait que faire. Titus dit à Bérénice qu’il abandonnerait l’Empire pour elle mais qu’elle ne doit pas le laisser sinon il se tuera. Antiochus avoue tout à Titus. Il explique à Bérénice qu’il veut mourir afin qu’elle soit heureuse. Bérénice promet de ne pas se tuer mais elle s’éloigne des deux hommes ce que regrette Antiochus.


B) Caractérisation de personnage principale 
 Situation dans la pièce
Bérénice, princesse palestinienne, promise à l'empereur romain Titus, retourne finalement dans son pays, sacrifiée à la couronne par son amant, "malgré lui, malgré elle".
 
Portrait psychologique
            Princesse juive, altière et sûre de sa personne, elle est avide de gloire, parfois cruelle, amante passionnée et victime de son amour. C’est un personnage en évolution qui passe de l’assurance à l’anéantissement. De l’héroïne racinienne, Bérénice a ainsi l’intensité amoureuse, les faiblesses, les incertitudes, la cruauté injuste, même. Elle est très loin de se présenter en femme maîtresse d’elle-même, marchant d’un pas égal vers le sacrifice.                                                Le personnage de Bérénice a une source historique : L’historien juif  Flavius Josèphe (37-100) s’attarde longuement sur la vie du père de Bérénice, Agrippa 1er, petit –fils d’Hérode le Grand et roi de Judée . Il eut plusieurs enfants parmi lesquels Agrippa II, Bérénice et Drussila.

Integration dans un courant littéraire
L'œuvre de Racine marque, dans l'histoire de la tragédie classique, le moment de l'accomplissement. Ce genre, au sein duquel un idéal de simplicité et de rigueur formelles avait lutté longtemps avec une matière héroïco-baroque, trouve enfin chez lui son harmonie et ce qu'on pourrait appeler son allure naturelle.
L'œuvre est une tragédie expérimentale : peu de vers (1 506), peu de scènes (29), trois personnages majeurs, une intrigue qui trouve sa source chez Suétone : « dimisit invitus invitam » (« il la renvoya malgré lui, malgré elle »).
<<Bérénice>> se caractérise notamment de la dramaturgie. En effet, trois règles du théâtre classique y sont entièrement respectées. D'abord, au regard de l'unité de lieu, il est évident qu'il s'agit d'un cabinet qui est entre l'appartement de Titus et celui de Bérénice, à Rome, selon la préface de Racine. Ensuite, l'unité d'action est la déclaration de Titus, "Comment?" et "Quand?". Le départ de Bérénice est sa conséquence. Enfin, le drame ne dure que 24 heures (l'unité de temps).La piece de Racine respecte donc toutes les règles classiques de son temps.
Dans Bérénice (1670), l'action extérieure se trouve quasiment réduite à néant: l'empereur romain Titus, qui aime d'un amour partagé la reine Bérénice, se voit contraint de renoncer à elle par la loi romaine. L'action de la pièce tient tout entière dans ce simple argument et développe les hésitations et les mouvements intérieurs des personnages. En parvenant à l'expression la plus pure de la solitude des héros, Bérénice est une pièce pleine de cette « tristesse majestueuse qui fait tout le plaisir de la tragédie », pour reprendre les termes de la préface.



Opinion personnel sur l’oeuvre
            Je dis que Titus ne peut pas sacrifier sa mission à la tête de Rome pour sa passion pour Bérénice.
            Le drame aurait pu être basé sur des événements qui concourent à séparer les amants, mais Racine a choisi plutôt d'éliminer tous les événements qui pourraient éclipser l'action celle qu'il retient: l'annonce faite par Titus qu'il la quitte. Il a en fait déjà pris sa décision avant que le jeu commence, et tout ce qui reste est pour lui de l'annoncer à elle et pour elle à l'accepter.
Je crois que leur amour pour l'autre n'est jamais dans le doute, il n'ya jamais de danger personnel, rien ne distrait l'attention de l'auditoire.

J’ai trouvé cet roman très intéressant parce que : le grand art de Racine est de faire quelque chose de rien, comme il le dit lui-même dans la préface de la pièce. La tension atteint son paroxysme à la fin du quatrième acte, lorsque Titus explique son dilemme, et Bérénice refuse sa décision. Dans le cinquième acte, ils ont tous deux se réconcilier avec leur devoir et, contrairement à d'autres pièces du même auteur, ni cherche à s'échapper par la mort.

Les conceptions philosophiques de Blaise Pascal



 Blaise Pascal (1623-1662)
Blaise Pascal: nait le 19 juin 1623 à Clermont, ou son père Etienne est administrateur des Finances. Il perd sa mère à trois ans. Blaise étudie le grec et le latin. Il est éduqué par son père.  A 16 ans Blaise rédige un Traité des Coniques. A 19 ans, en 1642, il invente la machine à calculer. Il a été un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français. Blaise Pascal est un génie! Il meurt prématurément à l’âge d 30 ans cause d’une tumeur à l’estomac en 19 aout 1662 à Paris.                                                                                                      
Périodes de création :                                                                                            -1639 Publication  Posthume des Pensées                                                           
-1640 Son premier ouvrage: L’essai sur les Coniques                                           -1642 Il invente une  machine arithmétiques pour aider son père                             -1658 Pascal expose lors d’une conférence à Port Royal  l’Apologie de la religion chrétienne.                                                                                               
Son œuvre:                                                                                                         
  -Essai pour les coniques                                                                                        -Expériences nouvelles touchant le vide                                                                
-Elément 
de géométrie                                                                                                -Histoire de la roulette                                                                                            
  -L’Art de persuader                                                                                           
   -Pensées                                                                                                     
   -Les Provinciales                                                                                                                                                                                                                                                                                        
  Dans les Pensées, œuvre posthume publiée en 1670 Pascal réunit les notes qu’il destinait à l’élaboration d’une apologie de la religion chrétienne. Exercé en tant que scientifique au maniement de la logique, Pascal a pris conscience lors de sa période mondaine (1651-1654) de l ‘intérêt de la rhétorique pour persuader un interlocuteur libertine qu’il voudrait tourner vers Dieu. L’évocation de deux infinis est une illustration célèbre de cette alliance de la rigueur  logique et du recours aux procédés de style C’est pourquoi après avoir mis en évidence le schéma argumentatif du passage, nous étudierons l’utilisation que fait Pascal de la rhétorique  pour emporter l’adhésion du lecteur.   Pascal qui s’est assigné comme objectif de montrer à l’homme les limites de sa  raison, construit son explication en trios points:                                                                
1)  En bon pédagogue il s’appuie tout d’abord sur ce que l’homme peut observer par lui-même  de plus impressionnant: le spectacle de la voute céleste dont il est  oblige de convenir qu’il le dépose.                                                             
2) Puis il envisage les données que pouvait fournir l’imagination au sens scientifique, quand  elle dépasse les  apparences sensible pour montrer au libertin confiant dans sa raison, les limites de la pensée conceptuelle. Notre imagination se perd dans cette pensée, c’est- à -dire la pensée de Dieu, auteur de la nature.                   
3) Il conclut avec logique et ironie que l’homme n’est rien ni dans l’espace ni par la pensée. Pascal dit que la culture est une seconde nature, qui détruit la première. Notre ennui vient de la misère de notre condition: dès que nous ne sommes plus divertis, nous pensons à nous, donc nous sommes malheureux; et pourtant tous les hommes désirent être heureux: le paradis, Dieu. L’homme est donc misérable mais aussi grand, car il a conscience de sa misère et le désir d’y échapper: il n’est ni ange, ni bête ; d’où la vérité du christianisme qui explique cela par l’origine divine  d’homme (à l’image de Dieu) mais déchu par le péché original. Ainsi le moi est haïssable, car il est toujours incurablement égoïste et vaniteux.                                                                                
Le moi est aussi, inconnaissable, comme toute chose: on ne connait que les apparences. D’ailleurs on ne peut guère connaitre les choses car tout est différent. L’homme, pris entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, ne peut presque rien connaitre. Pascal constate la diversité des lois, d’où scepticisme quant au <<droit naturel>> ; L’homme étant déraisonnable, les lois déraisonnables sont en fait raisonnables: aussi une loi injuste est en fait juste car du permet d’éviter les conflits inhérents à la recherché du mérite. Pascal multiplie les procédés stylistiques. Il revient à l’homme pour faire ressentir sa vanité et son néant. Il commence par une  antithèse associée à un jeu des mots que l’homme considère ce qu’il est prix de ce qui est c’est- à -dire qu’il prenne conscience a l’étendu et à la puissance de la nature créé par Dieu.  Ce texte célèbre le plus caractéristique de la stratégie pascalienne qui allie le brio de l’homme de lettres a la rigueur de l’homme de sciences et de sa pensée  toujours en mouvement qui n’hésite pas  devant le paradoxe pour  atteindre  un plus haut degré de vérité. Conscient  des limites de la pensée humaine il la juge incapable  de rendre  compte de la complexité du monde et il considère  le recours à Dieu dans l’ordre de la  charité comme le seul moyen d’échapper à l’illustration et au désespoir.                                                                      Blaise Pascal est une personne très intelligente avec beaucoup de qualités. Il est bon en maths, il aime la physique, la philosophie. Blaise Pascal est un génie en tout.  Blaise  Pascal  est  un  classique! Le classicisme est un mouvement littéraire en France. Il se définit par un ensemble de valeurs et de critères qui dessinent un idéal dans  << l’honnête homme >> Blaise Pascal est un classique parce que il est né en XVII e siècle. Un siècle qui est représentatif  pour  l’époque du classicisme.
Le classicisme  est plus qu’une simple mode artistique éphémère, c’est avant toute une philosophie une  façon de voir les  choses qui est née avec la Renaissance et les pensées de humanistes européens. L’œuvre de Pascal est très intéressante et a attiré mon attention en une manière spéciale. Ses concepts sont bien pensés. Blaise Pascal est un homme de grande valeur.


joi, 18 septembrie 2014

Provence


Provence est une région qui recouvre à peu près la partie sud-est de laFrance actuelle de la rive gauche du Rhône inférieur à l'ouest jusqu'à la frontière avec l'Italie à l'est.
Elle est bordée au sud par la Méditerranée et correspond donc, aujourd'hui, à la plus grande partie de la région administrative Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Divisions administratives
Les départements issus de l'ancien comté (annexé à la France par Louis XI) et ancienne province royale française ainsi que la partie sud-est du Dauphiné(actuel département des Hautes-Alpes) furent inclus dans la région administrative de Provence-Alpes-Côte-d'Azur qui recouvre les départements des Alpes-de-Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et de Vaucluse.
Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur
      Superficie : 31 443 km2
      Population : 4 781 000 habitants (janvier 2006)
      Préfecture régionale : Marseille
      Capitale historique : Aix-en-Provence
      Langue régionale : Provençal
      Préfectures : Digne, Gap, Nice, Toulon et Avignon
      Densité : 143,5 hab/km²
      Spécialités industrielles : chimie, construction navale, armement
      Agriculture : vin, fruits, légumes, fleurs et plantes
      Climatologie
       Provence est une région au climat privilégié, bénéficiant de l'influence de la Méditerranée, avec des étés chauds et secs. Les hivers y sont doux près de la côte, généralement humides à l'est, mais sont plus rudes dans le nord et le nord-est (Pelat, Ubaye, Préalpes de Digne) où il devient alpin. Dans sa partie centrale et méditerranéenne la végétation de la Provence est du type garrigue, la sécheresse d'été la rendant particulièrement vulnérable aux incendies. En revanche dans sa partie la plus orientale et la plus alpine, elle devient plus verdoyante et humide.
      La langue propre de la Provence est la langue d'oc, que les Provençaux désignent le plus souvent comme provençal, voire improprement patois, plus rarement comme occitan ou langue d'oc. Les variétés parlées en Provence sont le vivaro-alpin au Nord et le provençal au Sud (composé du maritime, du rhodanien et du niçois).
      Habitat perché
      Ce type d'habitat est considéré comme typiquement provençal, il est surtout typiquement méditerranéen. Ces villages sis sur leur « acropole rocheuse », qui ont gardé leur aspect médiéval, forment par l'orientation des façades de leurs maisons - vers la vallée ou la voie de communication - un véritable front de fortification. Les plus connus sont Séguret, Ménerbes, Gordes, Eygalières, Puget-Théniers, La Garde-Freinet, Tourrettes-sur-Loup, Cagnes, Gattières, etc.

Chaque pièce du costume régional, porté par le paysan ou l'artisan, tirait son origine d'un costume citadin. Ce qui en faisait son originalité était l'important décalage dans le temps avec un type d'habillement délaissé depuis des lustres par le bourgeois des villes. Il n'en est pas de même pour le vêtement féminin. Pour ne prendre que l'exemple du costume d'Arles, la robe, le corsage, la coiffe et les atours sont déjà fixés à l'époque Louis XV. S'il n'a cessé d'évoluer jusqu'au XIXe siècle, c'est dans la continuité. Il est arrivé maintenant à une certaine stabilité.
Cuisine rurale
À la campagne, les recherches, menées dans les rares archives conservées, ont démontré que le paysan et sa famille, du Moyen Âge jusqu'à la Révolution, se sont nourris des produits de la ferme auxquels s'ajoutaient ponctuellement ceux de la chasse, de la pêche, du ramassage et de la cueillette. La viande de boucherie était très peu consommée dans ce milieu, et le macellier (boucher) n'était sollicité que pour les fêtes et lors des récoltes (moisson ou vendange) pour nourrir le personnel[
Vins

À de rares exceptions près, l'ensemble des vins se présentent en rouge, rosé et blanc. En fonction de leur robe, ils peuvent traditionnellement accompagner les viandes rouges ou blanches, le gibier ou les venaisons, les poissons d'eau douce ou de mer, toute la cuisine povençale, et même les desserts avec les vins doux naturels du département de Vaucluse.
Festivals
Le Festival d'Avignon est un festival annuel de théâtre fondé en 1947 par Jean Vilar, à la suite d'une rencontre avec le poète René Char. Il a lieu chaque été en juillet dans la cour d'honneur du Palais des papes, dans de multiples théâtres et lieux du centre historique d'Avignon (Vaucluse), ainsi que dans quelques lieux à l'extérieur de la « cité des papes ».
Les Chorégies d'Orange sont un festival d’opéra et de musique classique. C'est le plus ancien festival de France et le premier à avoir réhabilité les spectacles en plein air.
Aix-en-Provence
Le Festival international d'art lyrique d'Aix-en-Provence est un festival d’opéra et de musique classique crée en 1948 et qui a lieu chaque été à Aix-en-Provence. C’est l’un des grands festivals lyriques européens, avec une affinité particulière pour les opéras de Mozart .

Cannes
Le Festival de Cannes, fondé en 1946 sous l'égide de Jean Zay, ministre des Beaux-Arts du Front populaire, et appelé jusqu’en 2002 le Festival international du film, est un festival de cinéma international se déroulant à Cannes(Alpes-Maritimes, France).
Les santons de Provence sont de petites figurines en argile, très colorées, représentant, dans la crèche de Noël, la scène de la nativité.

Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais petit à petit c’est l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée pour la fabrication. Si les santons sont longtemps restés de fragiles créations en argile crue, la cuisson de l’argile s’est imposée un peu partout de nos jours.

miercuri, 17 septembrie 2014

Culture et traditions Bretagne

Coiffes et costumes

 Les origines du costume breton sont relativement récentes (XVIe siècle).
On recense habituellement 66 modes bretonnes, ce qui signifie 66 costumes et coiffes, qui représentaient des communautés aux personnalités différentes (à l’échelle d’un pays ou d’une paroisse). Chaque coiffe avait un aspect particulier et une forme originale.
Chaque costume montrait un signe extérieur de richesse. On ne sortait son costume et on ne revêtait la coiffe qu’aux grandes occasions professionnelles ou solennelles.
 Les modes vestimentaires paysannes bretonnes ont commencé à décliner en 1914, au profit des habits citadins. Les cercles celtiques les ressortent à l’occasion des fêtes bretonnes, des pardons et des nombreuses manifestations culturelles qui rythment et animent l'été breton. Vous pourrez alors admirer coiffes et costumes. Et si l'image de la Bigoudène est très répandue, c'est que, outre l'aspect spectaculaire de la coiffe, cette mode a perduré dans le pays bigouden plus longtemps qu'ailleurs.
En tout cas, ne vous attendez pas à croiser des Bretons en costume à tous les coins de rue, vous aurez plus de chances d'en voir dans les festoù-noz.
Emblèmes et symboles bretons

- Le drapeau breton : le fameux gwenn ha du (« blanc et noir »). Créé en 1923 par Morvan Marchal, fondateur et militant du mouvement nationaliste Breizh Atao, il fut déclaré drapeau national breton en 1927. Ses cinq bandes noires représentent les évêchés de haute Bretagne (parlant le français) et ses quatre bandes blanches les évêchés de basse Bretagne (parlant le breton). Le quart gauche est occupé par onze mouchetures d'hermines.

Différentes interprétations accompagnent ce nombre onze : il rappellerait les onze ducs ou duchesses qui furent à la tête de la Bretagne ; il pourrait aussi correspondre au nombre de lettres du « slogan » Breizh Dieub (« Bretagne Libre »).
Le nombre de mouchetures d'hermine n'aurait pas de signification.
-  La triskèle (ou le triskell) : outre le drapeau, il est avec l'hermine le symbole le plus répandu en Bretagne. Sorte de croix formée de trois spirales ou ailes. Ces branches représenteraient les trois éléments, l'eau, le feu et la terre.
- L'hermine : l'hermine est devenue emblème de la Bretagne au début du XIIe s grâce au mariage d'Alix, héritière du duché de Bretagne, et de Pierre de Dreux, un duc capétien. En plus de ses armes, Mauclerc portait en brisure une hermine pour se distinguer des membres de sa famille. Alix adopta les armes de son mari (et son hermine). On retrouve le symbole de l'hermine sur le drapeau breton.
 - La croix celtique : symbole essentiel du christianisme, la croix est, en pays celte, inscrite dans un cercle. On peut l'assimiler au « cercle druidique » (où se tiennent les rites), mais également au symbolisme de la roue, très présent dans la tradition celtique. La roue illustre notamment la notion de temps (pour les Bretons, le temps tourne mais ne passe pas). 

Langues régionales

Il y a le breton à l'ouest, le gallo à l'est. Aux origines de la Bretagne, on trouve des colonies d'émigrants bretons, venus de l'actuelle Grande-Bretagne au Ve siècle. Comme le gallois et le cornique, le breton est issu du brittonique, lui-même rameau historique du celtique, et du gaulois. C'est du Ve au IXe siècle, époque du vieux breton, que datent la majeure partie de la toponymie et les patronymes d'aujourd'hui.
 On pouvait aussi s'exprimer en gallo (de la racine gall  : l'étranger = français en breton) qui, comme le francien, le picard ou le normand, est une langue romane dérivant du latin populaire, un riche rameau de l'ancien parler d'oïl qui a supplanté de gaulois.
Depuis la IIIe République, qui imposa le français, le breton et le gallo reculent simultanément en effectifs et en aires d'influence.
 Au cours de l'année 2008-2009, près de 10 % des enfants scolarisés bénéficient d'un enseignement bilingue (breton-français).
Même si la signalisation routière bilingue est accueillie favorablement, tout ne tourne pas si rond pour les écoles associatives Diwan (le Germe) qui ne sont pas encore intégrées à l'Éducation nationale. Par ailleurs, plus de 580 acteurs socio-économiques de 56 collectivités locales se sont engagées à développer la langue bretonne au quotidien.
Musique bretonne : danses et fest-noz

La grande révolution s'opère dans les années 1960, avec le regain d'intérêt pour la musique et les instruments traditionnels. L'autre phénomène fondamental est l'urbanisation du fest-noz, qui a été synonyme, pour une fois, de promotion et d'enrichissement.
Ce qui frappe la première fois que l'on se rend à un fest-noz, c'est tout d'abord son côté collectif et multigénérationnel. C'est ensuite son caractère gai et vivant. La danse s'est faite plus sensuelle, plus légère et a su conquérir un nouveau public. Sans perdre une once de son âme, car elle est restée, comme autrefois, une danse collective avant tout : on danse en chaîne, soudés les uns aux autres.
Pardons

Aucune terre d'Europe ne possède une telle architecture religieuse. On édifia des églises dont les clochers étaient de vrais morceaux de bravoure, on sculpta des calvaires et des croix comme autant de prières. Entre religion et croyances populaires, les pardons sont nés naturellement.
Leur but : rendre hommage annuellement et collectivement au saint local, véritable intercesseur entre les hommes et le Ciel. Chaque paroisse a le sanctuaire de son éponyme, parfois plusieurs, disséminés dans la campagne, au hasard des chapelles. Aussi les pardons sont-ils nombreux et variés. Certains ont gardé un ton franchement religieux, d'autres beaucoup moins.
Les pardons ont tous connu un regain d'affluence au cours de ces dernières années.
Tout le monde en France connaît Astérix - et des millions de personnes dans le monde, bien au delà des frontières nationales, connaissent les livres ou les films qui montrent la résistance héroique d'Astérix et de son camarade Oblélix contre l'envahisseur romain. Les bandes dessinnées, créées par Uderzo et Goscinny à la fin des années cinquante, sont devenues des best-sellers aux années soixante, et restent à ce jour les BD français les mieux connues au monde. 
Brittany websites     Et comme les cartes dans les livres  Astérix nous le rappellent, c'est dans le coin nord-ouest de la Gaule, en Bretagne, que se trouve le village de nos résistants héroïques. Astérix et les siens sont des Gaulois, engagés dans une lutte d'arrière garde contre les envahisseurs latins qui avaient installé leur empire à travers une bonne partie de l'Europe de l'ouest – l'empire romain.
    Comme dans les îles brittaniques, la Britannia des Romains, les tribus celtiques de la Gaule ont été repoussées vers l'océan Atlantique par la marche inexorable de l'empire romain, comme par la pression des tribus germaniques venues de l'est, telles que ces Francs qui ont fini par donner leur nom à la France, alors que les derniers Gaulois celtiques avaient pris refuge à l'extrémité nord ouest du pays.

  La Bretagne partage, avec le sud ouest de l'Angleterre, les histoires du Roi Arthur
    Il n'y a que dans la région nord-ouest de la France que la tradition gauloise, avec son parler et sa culture celtiques, à réussi à survivre; mais la survie fut forte, car cette langue celtique et ce patrimoineculturel ont réussi à se maintenir jusqu'à nos jours, malgré d'énormes pressions; c'est ainsi que la Bretagne se trouve être, aujourd'hui, la plus grande région de culture céltique qui reste sur le continent européen.
   Au cours du sixième siècle après Jésus Christ, l'empire romain se désintègre, les Romains quittent les îles britanniques, laissant ces îles fertiles sans réelle défenses contre les attaques d'autres tribus germaniques venus de l'est. C'est alors que les Angles et les Saxons envahissent "Britannia", qui devient la terre des Angles, Angleterre, chassant les tribus britanniques vers les extrémités ouest des îles. Devant l'aggression anglo-saxonne, de nombreux "Britons" fuient les îles britanniques pour se réfugier chez leurs cousins celtiques en Armorique, cette région nord ouest de la Gaule; et c'est ainsi que l'Armorique devient le pays des Britons, ou Bretons - c'est-à-dire la Bretagne.
       Costumes bretonnes traditionnelles, peintes par Paul Gauguin au 19° siècle
     Les Bretons sont donc les cousins des celtes britanniques, et à ce jour la Bretagne partagent beaucoup de points en commun avec les régions celtiques des îles. Un Gallois, parlant gallois, reconnaîtra des mots familiers en breton, et les habitants de Cornouailles - cette comté du sud ouest de l'Angleterre - ne se sentent pas très dépaysés en débarquant du ferry qui les amène de Plymouth à Roscoff.
     Les Bretons sont fiers de leur identité nationale, et de nombreux Bretons - surtout dans les rangs des nationalistes - se disent Bretons avant d'être Français. La langue bretonne est enseignée désormais dans de nombreux établissements scolaires publics, mais au grand dam des nationalistes bretons, n'a pas acquis le statut officiel comme celui acquis au pays de Galles par la langue galloise, par exemple, ou par le gaélique en Irlande. La Bretagne d'aujourd'hui a bien son conseil régional, comme toute région française, mais n'a pas de parlement comme l'Ecosse ou le pays de Galles.

     Comme dans les îles Brittaniques, les Bretons de l'époque préhistorique ont légué à la postérité un grand patrimoine culturel, et notamment des sites préhistoriques comme les mégalithes de Carnac (photo ci-dessus) dans le Morbihan, avec ses 3000 blocs de granite. Mais où que ce soit en Bretagne, le promeneur peut se trouver devant un dolmen ou un menhir, de grands blocs de granite dont les origines sont perdus dans la nuit des temps.
     L'identité culturelle de la Bretagne - reconnue officiellement depuis la signature d'une charte en 1977 - s'exprime à travers une culture et des coutûmes qui sont bien différentes de celles qu'on trouve dans d'autres régions de la France. Les touristes écossais qui viennent en Bretagne peuvent être surpris en entandant des aires de cornemuse, alors qu'ils se baladent dans une petite ville touristique en Bretagne. Mais la cornemuse - ou biniou - fait partie de la tradition musicale des régions celtiques d'Europe, tout comme la harpe - instrument emblématique du pays de Galles.
     Au cours des années soixante et soixante-dix, la musique d'inspiration celtique a connu une résurgence grâce à l'arrivée du rock celtique, véhiculé en France par des artistes bretons comme Alan Stivell, qui ont acquis une réputation internationale. Beaucoup d'autres ont suivi le chemin tracé, et aujourd'hui la musique bretonne celtique a une place privilégiée sur la scène musicale en France.

    
A travers la Bretagne, de nombreux festivals et d'autres événements mettent en valeur le patrimoine et la culture celtiques de cette région, et son identité particulière. L'événement le plus important de l'année est le désormais célèbre Festival InterCeltique, qui se déroule tous les ans à Lorient, dans la première moitié du mois d'août. Fondé en 1971 sur la vague d'enthousiasme pour la musique celtique, le festival de Lorient s'inscrit désormais parmi les grands festivals internationaux français; il attire de nombreux artistes et musiciens de toutes les régions celtiques d'Europe, et même d'au delà – sans parler des plus de 600,000 visiteurs. Point d'orgue de ce festival, le grand défilé, avec des musiciens et danseurs de Bretagne et des autres régions celtiques aussi.